La société Geofor a démenti le 21 février les accusations de «pollution délibérée et illicite» du site de Mounana portée sur elle par la Compagnie des mines de Franceville (COMUF), dont elle est sous traitante. Ce contre pied expose la filiale gabonaise d’AREVA dans l’affaire des «déchets toxiques» de Mounana, pour laquelle une plainte contre X a été déposé par la mairie de la commune.
La balle est de nouveau dans le camp de la Compagnie des mines de Franceville (COMUF) dans l’affaire des «déchets toxiques» pour laquelle court une plainte contre X de la mairie de Mounana, dans le Sud Est du pays où la filiale gabonaise d’AREVA est située.
La COMUF avait accusé son sous-traitant, Geofor, déclarant que la société géotechnique «semble avoir déversé de manière illicite des produits chimiques dans l’une des verses utilisées par la COMUF pour son activité de Mounana», des déchets qui proviendraient du Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF), selon les autorités municipales.
«Dès connaissance des faits, la COMUF s’est constituée partie civile», afin de «voir toute la lumière sur les responsabilités engagées et met ses représentants (…) à la disposition des enquêteurs pour leur permettre de reconstituer les faits», avait poursuivi la COMUF.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 21 février à Libreville, l’avocat de la société maître Patrice Monthé, a dénoncé une «manipulation», assurant que la société aurait envoyé des produits de «nature chimique» à Libreville à la demande d’un centre de recherches médicales.
«Nous sommes l’objet d’une tentative de cabbale à laquelle la société Geofor ne veut pas se prêter. (…) Tout ceci, c’est de la manipulation», a dénoncé maître Monthé.
«Le CIRMF nous a demandé d’enlever du matériel réformé, usagé, qui était là-bas depuis 25 années, dont il ne savait plus quoi faire. (…) La transaction a commencé le 16 novembre et s’est terminée le 30 novembre. Nous avons fait notre travail dans les règles de l’art», a poursuivi l’avocat de Geofor.
Parmi le matériel évacué par Geofor figurait de vieux meubles et du matériel électronique déversés à Mounana, ainsi que des «produits chimiques périmés (…) conditionnés pour ne présenter aucun risque dans leur manipulation», a-t-il affirmé en présentant le certificat du CIRMF daté du 8 décembre 2009 confirmant que ces «ordures de nature chimiques» ont bien été envoyées à Libreville.
Maintenant que le sous traitant de la COMUF s’est lavé les mains, les regards se tournent de nouveau vers la COMUF qui va devoir expliquer comment les «déchets toxiques» sur le site de Mounana s’y sont retrouvés. En attendant, les rapports des ONG et associations se multiplient et dénoncent tous la pollution chimique et radioactive excessive sur le site.
Publié le 23-02-2010 Source : Romandie Auteur : Gaboneco