Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé ce matin à Franceville, fief provincial de la famille Bongo au Sud-Est du pays, pour se recueillir au mausolée du défunt chef de l’Etat, Omar Bongo, décédé en juin dernier après 41 années au pouvoir. Accueilli par le président Ali Bongo, le président français s’est ensuite rendu au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), établissement symbolique de la coopération entre les deux pays.
Devoir de mémoire obligatoire pour le président français au Gabon, qui a fait un détour ce matin par Franceville, dans le Sud-Est du pays, pour déposer une gerbe de fleurs au mausolée du président Omar Bongo, pilier de l’amitié franco-gabonaise.
Accueilli par son homologue gabonais à l’aéroport de Mvengué, le président français venu accomplir la «rupture» promise depuis plusieurs années, ne pouvait pourtant esquiver cette étape, malgré l’ombre indélébile des réseaux Françafricains qui pèse sur le règne d’Omar Bongo.
«La signification première de mon déplacement, c’est l’affirmation d’une fidélité. Je veux montrer que la France entend rester fidèle», a d’ailleurs affirmé Nicolas Sarkozy dans une interview à la presse locale.
Après un entretien en tête-à-tête, les deux présidents ont visité le Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF), érigé en 1979 avec le soutien de Total (Elf Gabon à l’époque) et devenu un symbole de la coopération fructueuse entre les deux pays, avec les récentes découvertes mondialement reconnues qui y ont été faites sur les virus Marbourg et Ebola. Malheureux hasard du calendrier, le CIRMF vient d’être cité dans l’affaire des «déchets toxiques» déversés sur le site de la Compagnie des mines de Franceville (COMUF), filiale du géant français AREVA.
Après le CIRMF, les deux chefs d’Etats ont retrouvé le tarmac de Mvengué pour s’envoler direction Libreville, où ils doivent poser les bases d‘«une relation franco-gabonaise modernisée qui passe par l’instauration d’un véritable partenariat, d’égal à égal», expliquait le président français au quotidien L’Union.
Arrivé aux alentours de 12H00 dans la capitale, le président Sarkozy s’est directement rendu sur le site des usines Rougier Gabon, l’un des principaux exploitants de la filière bois du pays, où il doit actuellement traiter du dossier relatif à l’interdiction d’exportation des grumes décrétée par le gouvernement gabonais depuis le 1er janvier dernier.