Près d’un mois après les accusations du premier maire adjoint de Mounana concernant le déversement de déchets toxiques, Me Patrice Monthé avocat au barreau du Cameroun et conseil de la société Geofor International a, à la faveur d’une conférence de presse, tenu à apporter des éclaircissements sur cette affaire, en présence de Yvon Solano, directeur de projet et Jean Claude Adriaca, le directeur Afrique des opérations.
‘‘Nous avons souhaité donner quelques indications aux médias gabonais et internationaux au regard de la situation qui prévaut à Mounana. Récemment, les autorités municipales de Mounana ont mis en cause la société Geofor pour avoir, disent-ils, déversé des déchets toxiques. Geofor, une société citoyenne, s’inscrit en faux dans cette volonté d’écorner son image de marque’’, a déclaré l’ancien Bâtonnier du barreau du Cameroun à l’entame de son échange avec les journalistes.
Pour l’avocat conseil de Geofor, il y a un contexte local qui pourrait justifier la polémique actuelle. ‘‘J’ai lu une déclaration du maire de Mounana [Mme Chantal Myboto qui a prétendu qu’elle était absente au moment des faits, a-t-il déclaré.
Me Ponthé qui dénonce une tentative de cabale, estime qu’il y a ici une confusion perceptible chez les autorités municipales de Mounana. Cette affaire, a-t-il dit, salit l’image du CIRMF (Centre international des recherches médicales de Franceville) qui fait la fierté du Gabon, puisqu’à aucun moment personne n’a fait le test de la toxicité des produits en question, a-t-il poursuivi.
S’étonnant que la polémique sur les fameux déchets dits toxiques soit née juste au moment où le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, était en visite au CIRMF, l’avocat de Geofor international, a affirmé qu’il y a là manifestement une volonté de manipuler, rappelant que la verse de la Comuf avait été fermée le 29 novembre, alors que les déchets litigieux ont, eux, été transférés du CIRMF vers Mounana.
Interrogé sur les mobiles du transfèrement desdits déchets de Franceville, via Mounana, vers Libreville si tant est qu’ils n’étaient pas toxiques et de l’information ou non de la Comuf dans la procédure, Patrice Monthé a fait savoir que tous les déchets toxiques ou pas doivent être traités, d’autant plus s’il s’agit de déchets chimiques comme c’était le cas de la dernière cargaison des déchets du CIRMF.
Quant à l’information de la Comuf sur la procédure, il a souligné que son client a toujours travaillé de manière formelle ou informelle avec la Comuf et qu’il n’était pas certain que l’utilisation de la verse ait fait l’objet d’une formalisation.
S’expliquant sur le respect des normes juridiques en la matière, la possibilité d’ester en justice et sur les plaintes contre ‘‘X’’, l’avocat a déclaré que son client a fait son travail dans les règles de l’art, à sa lecture du code de l’environnement et, il appartenait désormais au parquet et au procureur de faire la lumière sur cette affaire.
Si toutefois, le tribunal et le ministère de l’Environnement venaient à établir des fautes dans le transport et le traitement desdits déchets et à commettre la Geofor à comparaître, elle ne se dérobera pas, a signifié Patrice Monthé. A propos des actions en justice, l’avocat a dit qu’il n’était pas question pour son client de porter plainte pour la forme, par ailleurs, la Geofor ne se sent pas indexée dans ces plaintes anonymes.