Le Syndicat autonome des personnels des Affaires sociales (SAPAS) a tenu un point presse ce 26 février pour dénoncer l’attitude du ministre du Budget, Blaise Louembé, qui refuserait d’appliquer les instructions données depuis plusieurs mois par le Premier ministre, Paul Biyoghe Mba.
Aucune éclaircie dans le ciel des agents des Affaires sociales, qui vont devoir maintenir le piquet de grève pour contraindre les autorités à débloquer leur situation.
Le Conseil des ministres du 25 février dernier n’aura pas annoncé d’avancées significatives dans le dossier des agents de ce département, dont les primes et avantages n’ont toujours pas subi l’harmonisation, alors que la plupart des autres fonctionnaires en bénéficient depuis un an.
«Malheureusement, le ministre du Budget s’illustre dans la pratique de non respect des instructions de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement», dénonce ce 26 février le Syndicat autonome des personnels des Affaires sociales (SAPAS).
«Le ministre Blaise Louembé entretient des injustices dans le traitement des agents de l’Etat, pour preuve, le jumelage des anciens ministères des Finances et de la Fonction publique a donné lieu à un même système de rémunération. (…) Par contre, dans d’autres départements ministériels, ce même ministre Blaise Louembé entretient des foyers de tension : c’est le cas du ministère de la Santé, des Affaires sociales, de la Solidarité et de la Famille avec deux systèmes de rémunérations différents pour les agents d’un même ministère», explique le SAPAS.
«Nous attirons l’attention du président de la République et du Premier ministre sur la responsabilité du ministre Blaise Louembé quant aux conséquences qui pourraient en découler», conclu le syndicat des agents.
Dans les jardins du ministère au bord de mer, la tension monte face çà l’immobilisme des autorités. «Nos collègues de l’Education ou de la Santé, qui exercent presque le même travail que nous, ont obtenu satisfaction depuis janvier 2009, mais nous depuis là, nous sommes en marge», s’exclame un agent du ministère.
Entamée le 6 avril 2009 puis interrompue, la grève a repris depuis le 10 février dernier pour réclamer l’harmonisation de la prime de logement, l’octroi de la prime de risques, l’octroi de la prime d’incitation aux personnels du secteur social, le relèvement de la prime de transport de la main d’œuvre non permanente qui part de 2500 à 15 000 francs CFA, l’octroi d’une prime de logement à la MONP à hauteur de 25 000 francs CFA.
«Nous avons été reçu le 23 septembre 2009 par le Premier ministre, il a signé un protocole d’accord (…) et le 13 janvier 2010 nous avons été reçu par ce dernier. Le Premier ministre a donné des instructions fermes pour que le ministre du Budget exécute, mais il semble que ses instructions ne sont pas respectées», avait déploré le secrétaire général du SAPAS, Pierre Mintsa Edzang.