Le séminaire sur la budgétisation par objectifs de programmes, qui a été ouvert mercredi dernier par le ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Blaise Louembé, s’achève vendredi à Libreville.
‘’ Le séminaire que j’ai l’honneur d’ouvrir, devrait vous permettre de vous approprier les principes fondamentaux qu’exige la budgétisation par objectifs de programmes sur l’ensemble de notre processus budgétaire’’, avait déclaré le ministre Louembé, à l’ouverture des travaux.
Il a ensuite souligné que ce mode de gestion permettrait de mieux établir le lien entre la mise en œuvre des politiques publiques et les moyens que l’on y consacre. Pour lui, il s’agit d’abandonner aujourd’hui la logique des moyens, qui se borne à solliciter davantage de crédits, pour lui substituer une logique de résultats, autrement dit, un budget d’objectifs qui entraîne des modifications profondes dans la préparation du budget, sa présentation, son exécution et le contrôle des opérations budgétaires.
Citant la globalisation et la fongibilité des crédits comme les exigences de la budgétisation par objectifs de programmes, M. Louembé a dit que les implications de ces exigences imposent, dès l’exécution du budget 2011, l’instauration de la multiplicité des ordonnateurs et la concentration de la chaîne de la dépense dans tous les départements ministériels. De ce fait, il a annoncé que les services du budget, du contrôle financier et du trésor vont se rapprocher des ministères, dans un même espace, pour mieux communiquer et coordonner leurs opérations.
‘’Les orientations que je viens de vous indiquer doivent se traduire par des solutions qui sont le fruit de vos analyses assimilées par vos collaborateurs. Ces solutions pourraient être partagées et se nourrir si nécessaire des expériences des autres’’, a poursuivi le ministre. C’est par ce souhait que le ministre Blaise Louembé a déclaré ouvert les travaux du séminaire sur la budgétisation par objectifs de programme qui s’achève aujourd’hui. Durant ces assises, les participants ont suivi des exposés sur divers thèmes, qui sont :
‘’ La présentation générale des différents aspects de la reforme et l’architecture budgétaire’’, ‘’ la liberté de gestion, performance, responsabilité et contrôles’’, ‘’stratégie, objectifs, indicateurs’’, ‘’la mise en œuvre de la reforme et conditions de sa réussite’’ et sur ‘’ la gouvernance des programmes’’.
Ils ont travaillé en plusieurs ateliers, avec l’idée de trouver des réponses aux préoccupations suivantes : par quel processus peut-on impliquer tous les acteurs concernés dans le choix des indicateurs stratégiques et opérationnels dans le contexte gabonais ? Dispose-t-on des compétences, des systèmes d’information suffisants pour renseigner les indicateurs ? Quelles sont les difficultés prévisibles et les adaptations nécessaires ?
Comment certifier la fiabilité des résultats affichés par les indicateurs et éviter les effets pervers dans leur utilisation ? Quels profils, quels critères et quelle procédure pour recruter les responsables de programme, quelle formation leur donner pour les préparer ? Quelles évolutions de structures administratives pour les adapter à la gouvernance des programmes, par quel processus de reforme de l’Etat et comment maîtriser ces changements ? Responsabilité, évaluation, incitations et contrôles dans la nouvelle gestion publique, quelles évolutions ?