Les ministres des Affaires étrangères gabonais, Paul Toungui, et congolais, Basile Ikouébé, ont tenu une séance de travail le 25 février pour examiner le cas des réfugiés et demandeurs d’asile congolais au Gabon. Face au bilan mitigé des opérations de rapatriements volontaires, les deux parties ont décidé de planifier un chronogramme pour la cessation du statut de réfugié et de demandeur d’asile congolais.
Arrivés au Gabon après les guerres civiles de 1997, 1998 et 2000, les réfugiés et demandeurs d’asile congolais seraient aujourd’hui plus de 10 000 accueillis sur l’étendue du territoire national.
Malgré les diverses opérations de rapatriement volontaire organisés en collaboration avec les autorités congolaises et le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), nombre d’entre eux semblent préférer rester sur le sol gabonais avec les avantages que procurent le statut de réfugié.
Face à la persistance de cette situation, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Paul Toungui, et son homologue congolais, Basile Ikouébé, se sont rencontrés le 25 février dernier à Libreville pour trouver des voies de sortie à cet état de fait.
Au regard du bilan mitigé de l’Accord tripartite signé le 11 septembre 2001 par les gouvernements gabonais, congolais et par le HCR, les deux parties ont convenu de la nécessité pour le Gabon de déclarer la clause de «cessation du statut de réfugié et de demandeur d’asile congolais sous réserve de la mise en œuvre d’un chronogramme rationnel».
Les deux parties ont convenu à cet effet de réactiver la Commission tripartite à partir du mois d’avril, de commettre un sondage d’opinion pour déterminer les choix des réfugiés congolais. Ces derniers devront ainsi choisir entre le rapatriement volontaire, la régularisation des formalités d’immigration conformément à la loi gabonaise et la recherche avec la HCR des solutions alternatives.
Le ministre gabonais a par ailleurs réitéré à son homologue de la République du Congo, la nécessité de réactiver la Commission mixte (un cadre de concertation permanente au point mort depuis près de 20 ans) et celle d’ouvrir un consulat général à Franceville.
Au Gabon, le titre de réfugié confère à son détenteur de nombreux avantages comme l’exonération de titre de séjour, l’assurance maladie et la scolarité gratuite pour les élèves et les étudiants. Selon des statistiques, près de 13 000 réfugiés vivent encore sur le territoire gabonais. Les réfugiés congolais étaient arrivés en masse au Gabon lors des guerres civiles qu’a connues ce pays en 1997, 1998 et 2000. Depuis 2004, plusieurs milliers de réfugiés ont regagné leur pays dans le cadre des opérations de rapatriement volontaire organisées par le HCR.