Gabon – Mercredi 24 février, Nicolas Sarkozy s’est rendu au Gabon où il a visité une usine du groupe forestier français Rougier. Pour l’association écologiste Greenpeace, en effectuant cette visite, le président a agi comme un représentant de commerce « de l’exploitation des forêts tropicales ».
« Cette visite trahit la vision qu’a Nicolas Sarkozy des forêts tropicales et la manière dont il entend les protéger, affichant le soutien unilatéral de la France aux industriels du bois. Le président français semble encore considérer les forêts comme une simple matière première » a déploré Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêts pour Greenpeace France.
En novembre dernier, le Gabon a interdit l’exportation de grumes (bois brut) alors que la loi donnait aux industriels jusqu’en 2012 pour transformer 75% des grumes. En visitant une usine forestière, Nicolas Sarkozy s’est comporté « en VRP de l’exploitation des forêts tropicales […] Les groupes forestiers espèrent sans doute que le président français obtiendra l’assouplissement » estime l’association écologiste.
Rappelant les promesses du président qui s’est « affiché en ardent protecteur des forêts tropicales » au cours des semaines qui ont précédé le sommet de Copenhague, Greenpeace déplore que la France alimente encore la destruction des forêts « en soutenant financièrement les industriels du bois dans le bassin du Congo ou en contribuant à l’extension des plantations d’huile de palme en Indonésie, en subventionnant le développement des agrocarburants ».