L’ancien ministre français de la justice et secrétaire général du cinquantenaire des indépendances Jacques Toubon accompagné de l’Ambassadeur de France au Gabon Michel Roisin, ont eu une réunion de travail hier avec le Premier ministre Paul Biyoghé Mba pour faire le point de l’organisation des manifestations marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du Gabon.

’J’ai été désigné par le président Nicolas Sarkozy comme secrétaire général pour organiser le cinquantenaire des indépendances dans notre pays la France parce qu’en 1960, 14 pays d’Afrique subsaharienne et l’Afrique équatoriale sont devenus indépendants dans le mouvement des colonisations dont le Gabon le 17 Août 1960. Le Premier ministre a été désigné par le président Ali Bongo Ondimba comme président du Comité national d’organisation au Gabon pour le cinquantenaire’’, a confié M. Toubon à la presse, au sortir de l’audience.
Le gouvernement gabonais sous la direction de Paul Biyoghé Mba et sous l’inspiration du président Bongo, ont déjà pris un certain nombre d’initiatives à partir de plusieurs commissions crées au sein du Comité national. Ces comités travaillent d’arrache-pied et vont préparer un ensemble de manifestations, notamment culturelles, qui se dérouleront à la fois à Libreville et partout sur le territoire du Gabon. En France, un certain nombre de manifestations seront organisées.
C’est pour cela que le président Sarkozy a parlé mercredi à la Cité de la Démocratie de Libreville, du 14 juillet ; mais il va y avoir aussi des manifestations artistiques et culturelles voire patriotiques à travers lesquelles les Français rappelleront à la fois les qualités de la colonisation et le mouvement vers les indépendances, soit une sorte de bilan de ces cinquante dernières années.
‘’Il s’agit de l’évolution du lien entre ces pays de l’Afrique noire et la France. Un lien très spécifique qui, grâce à l’histoire partagée et à la culture commune, est très fort mais qui naturellement a évolué du fait qu’aujourd’hui les pays africains ont des relations avec l’ensemble du monde, et que la France elle-même dans la mondialisation, a beaucoup de partenaires différents’’, a expliqué Jacques Toubon pour resituer l’esprit qui a gouverné sa conversation avec le Premier ministre Paul Biyoghé Mba.
Dans son appréciation, l’ancien ministre de François Mitterrand a estimé qu’il a été ‘’très satisfait’’ de voir que le Comité national d’organisation gabonais est très actif mais que sûrement le Gabon comme le président Bongo l’a indiqué dans son discours à la Cité de la démocratie, va accorder ‘’une grande importance ‘’ à la célébration de ce cinquantenaire.
Revenant sur les importants discours des chefs d’Etats français et gabonais, toujours à la Cité de la démocratie, Jacques Toubon a indiqué qu’il a été frappé par l’importance desdits discours prononcés et en particulier d’autant que tous deux ont mis l’accent sur cette période charnière que nous connaissons tous et le passage d’une période qui a été la pré-indépendance à une période qui va s’ouvrir avec de nouveaux accords de partenariat signés avant-hier à Libreville dont le plus emblématique est certainement la signature du nouvel accord de défense qui s’appelle maintenant ‘’partenariat de coopération militaire’’ et qui montre bien en quelque sorte comment nous nous éloignons des rivages des années soixante pour entrer vraiment dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, et en particulier pour prendre en compte les besoins de la sécurité de l’Afrique.
‘’Aujourd’hui vous savez que le problème de la sécurité intérieure comme extérieure, est un problème très important dans tous les pays africains partout, du nord au sud, et que la prise en compte de ces nouveaux besoins c’est justement le but de ce partenariat stratégique nouveau’’, a-t-il conclu.