L’Ambassadeur des Etats-Unis au Gabon, Mme Eunice Reddick, a mis un terme au séminaire de formation des forces de sécurité sur la traite des êtres humains en émettant le souhait de voir tous les pays du monde mettre fin à cette pratique.
La deuxième journée de formation avait pour objectif d’amener les forces de sécurité, les procureurs, les magistrats et les juges, concernés par ce problème, à travailler en étroite collaboration, dans l’optique d’éradiquer la traite des êtres humains au Gabon et dans le monde.
Selon Mme Eunice Reddick, au cours des dix dernières années, des progrès ont été faits pour mettre fin à la traite humaine qui représente une forme d’esclavage des temps modernes. ‘’Aujourd’hui, la majorité des pays du monde parmi lesquels, le Gabon, condamnent la traite’’, a-t-elle dit.
MM. Rick Collinge et Robert Coburn, membres du Programme d’Aide à la Formation en Matière d’Enquêtes Criminelles (ICITAP), qui ont dispensé les cours de formation, ont appelé les officiers et le corps judiciaire à ménager les victimes lors des interrogatoires, surtout les mineurs qui sont le plus souvent traumatisés, et à leur assurer une protection physique et psychologique.
‘’Les enfants de la rue, les jeunes filles domestiques, les mendiants sont des victimes de la traite humaine qui ne savent pas toujours où se diriger pour recueillir de l’aide. Ils doivent interpeller les forces de sécurité’’, a souligné M. Robert Coburn.
Des officiers ont certes salué l’initiative mais ils ont aussi évoqué la difficulté de mener des investigations au Gabon, le pays ne disposant d’aucun centre d’accueil pour recevoir les victimes, encore moins d’un matériel sophistiqué pour des investigations avancées.
Les forces de sécurité sont souvent impuissantes devants certaines situations, ont-ils indiqué. Les experts de l’ICITAP se sont dits prêts à aider les forces de sécurité dans leurs investigations.