Le forum national de mobilisation contre l’analphabétisme tenu le 26 février à Libreville a permis au gouvernement gabonais de prendre des engagements fermes pour réduire le taux d’analphabètes dans le pays. Accusant un taux élevé de 28%, le Gabon s’est fixé l’échéance 2015 pour faire baisser cette tendance, notamment par des programmes d’alphabétisation fonctionnelle en milieu rural.
Le gouvernement parviendra-t-il à atteindre le 3e Objectif du millénaire pour le développement (OMD) ? Celui relatif à «l’égalité réelle à tous les niveaux de l’enseignement» avant l’échéance 2015 ?
A l’occasion du forum national de mobilisation contre l’analphabétisme tenu le 26 février dernier à Libreville, le premier ministre, Paul Biyoghe Mba, a indiqué que le gouvernement s’était fixé pour objectif de réduire le taux d’analphabètes au Gabon, s’élevant à 28% de la population, avant 2015.
«L’analphabétisme constitue un handicap majeur pour un développement harmonieux de notre jeune pays. La vision du Gabon émergent est de réduire les 28% d’analphabètes recensés dans notre pays, malgré un taux de scolarisation des plus élevés du continent», a expliqué Paul Biyoghé Mba.
«Le ministère en charge de l’éducation populaire devra proposer très prochainement au gouvernement, des propositions pertinentes, concrètes et efficaces pour la réduction de ce problème», a-t-il poursuivi à cet effet.
Alors que l’Ogooué maritime et l’Estuaire comptent moins de 20% d’analphabètes, la Ngounié, la Nyanga et l’Ogooué Lolo en comptent encore près de 50%. Le gouvernement devrait notamment promouvoir à cet effet les programmes d’alphabétisation fonctionnelle pour les populations rurales.
Le ministre de la Culture, René Ndemezo’o Obiang, a enfin invité les autorités compétentes à conduire un état des lieux sur les chantiers de l’alphabétisation, notamment l’ouverture des nouveaux centres d’alphabétisation dans les 9 provinces, la confection et la provision des manuels didactiques de calcul, de lecture et d’écriture.
Le point numéro 3 des OMD indique aux Etats signataires que «l’égalité doit être réelle à tous les niveaux de l’enseignement et sur tous les lieux de travail, et que la maîtrise des ressources et la représentation dans la vie publique et politique doivent être également partagées».