Le journaliste du quotidien l’Union, Jonas Moulenda, fait de nouveau l’objet de menaces de mort perpétrées par un « corbeau », rapporte ce mardi nos confères de sa rédaction, L’Union.
Selon une lettre parvenue dimanche à la rédaction de l’Union par un « individu non identifié », il est question de faire subir à M. Moulenda le sort du « journaliste burkinabè Norbert Zongo – assassiné le 13 décembre 1998 – parce qu’il « se serait attaqué à un puissant ».
Le document indiquerait que « la justice gabonaise est pourrie, la police judiciaire et la direction générale de la recherche (DGR) corrompues ».
Pour le corbeau, « il ne reste plus qu’une seule manière de régler les problèmes, éliminer physiquement les crétins » afin de dérouter « n’importe quel salaud de se mesurer à un géant du pouvoir, aux gens qui ont tous les moyens de se venger sans être pour autant inquiétés ».
Il est, en effet, reproché à Jonas Moulenda de « parler des choses ne le concernant pas » en diffusant « de fausses informations fournies par la PJ et la DGR ». La lettre de se terminer en ces propos: « Adieu et condoléances anticipées à ta famille ».
En complément de cette communication et de « tracts », l’union précise que notre confrère aurait reçu « deux coups de fil anonymes ainsi que cinq messages » le menaçant également de mort.
« Ziza (ndlr: René Ziza, ancien directeur du Conseil Gabonais des Chargeurs, assassiné en novembre dernier) cetè seulman le kouto mais twa ce sera un korp dékoupé en mini morso. Ce nè plus qu’une question 2 jour On connait où tu habit à sogatol », indique un message texte téléphonique.
Celui –ci se poursuit en ces termes : « Bwa et mange pr dir adieu a la vie. Biento tu sera kom norbert zongo. Tu le merite bien, twa qui veu se pacé pour le plus grand journalist du Gabon ».
L’Union rappelle que son collaborateur, Jonas Moulenda, est régulièrement la cible de menaces d’élimination physique dont la dernière en date remonte à septembre 2009, après la rédaction de plusieurs articles intitulés « je reviens de Port-Gentil », avec pour objet les évènements survenus après la présidentielle d’août 2009 dans la cité pétrolière, et qui ont causé la mort de trois personnes, selon le gouvernement, une quinzaine selon l’opposition.
Une enquête a d’ores et déjà été diligentée par la PJ pour faire la lumière sur les présentes intimidations.
Celles-ci interviennent au lendemain du procès pour « diffamation » contre M. Moulenda, sollicité par l’ancien directeur général du Conseil Gabonais des Chargeurs, Alfred Nguia Banda.