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Togo : Faure Gnassingbé réélu, Fabre et Yamgnane blessés

Selon les résultats annoncés par la Ceni pour la présidentielle du 4 mars, le président sortant Faure Gnassingbé est reconduit. Mais des manifestations ont éclaté dans la capitale au cours desquelles Jean-Pierre-Fabre et Kofi Yamgnane ont été blessés.

Le président sortant Faure Essozimna Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT), a remporté la présidentielle du 4 mars au Togo, selon les résultats rendus publics samedi soir vers 10h (heure locale) par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sur la base des rapports des 35 Commissions électorales locales indépendantes (Celi). Il a obtenu 1 243 044 voix sur 2 040 546 suffrages exprimés, soit 60,92 % des voix. Son principal challenger, Jean-Pierre Fabre de l’Union des forces de changement (UFC), soutenu par le Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac) est crédité de 692 584 voix, soit 33,94 % des suffrages exprimés. Le taux de participation est faible, ce qui n’est pas une surprise. Il s’élève à 64,68 % pour 2 119 829 votants. Les bulletins nuls comptabilisés jusqu’à présent sont au nombre de 119 283.

Fabre et Yamgnane blessés

Aux alentours de la Place de l’indépendance (centre-ville), des manifestants avec à leur tête Jean-Pierre Fabre ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Le candidat de l’UFC a été blessé au dos tandis que Kofi Yamgnane, qui était avec lui, a été blessé au tibia. Leurs vies ne sont pas en danger mais ils ont dû trouver refuge au siège de l’UFC.

D’autres troubles ont été également signalés à Bè et dans le quartier Dékon de la capitale. Des heurts ont opposés des manifestants aux forces de l’ordre. « Nous avons interdit toute manifestation de joie ou de protestation », explique Yark Daméhane, commandant de la Force sécurité élection présidentielle 2010 (Fosep). Pourtant, des militants se réclamant de la « majorité silencieuse » célèbrent la « victoire » du président Faure Gnassingbé à la Colombe de la Paix (Nord-Est de Lomé), sans être inquiétés.

Tracts appelant à l’insurrection

Par ailleurs, quelques membres du Mouvement citoyen pour l’alternance (MCA) ont été appréhendés et plusieurs autres auraient pris le maquis, selon des sources familiales. Et deux collaborateurs du candidat Agbéyomé Kodjo, de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts), ont été arrêtés dans la matinée de samedi par la gendarmerie. Selon une source proche de la Fosep, ils étaient en possession de « tracts invitant la population à l’insurrection ». Dans le document incriminé, Kodjo dénoncerait une stratégie de fraude qu’aurait mise en place la Ceni pour avantager « un parti », en l’occurrence le RPT.

« Ce système monté en parallèle à celui de la Ceni aurait été installé par les mêmes techniciens que ceux requis par la Ceni (…) et serait à la solde d’un candidat à cette élection », est-il écrit dans le « tract » présumé d’Agbéyomé Kodjo .

« Ce système informatique frauduleux est censé fabriquer de faux résultats qui, par le biais d’un réseau connecté sur le vrai système informatique de la Ceni, écrasera et remplacera les vrais résultats centralisés par la Ceni pour ne laisser à cette dernière que les faux résultats à proclamer », précise le document qui « lance un appel (…) à tous les patriotes à se tenir prêts et vigilants pour défendre les intérêts supérieurs du peuple togolais ».

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