Face à l’insubordination de certains débits de boissons aux nouvelles réglementations concernant les heures d’ouverture et les tarifs praticables, le Syndicat national des tenanciers des débits de boisson (SYNEDEBO) s’est rassemblé le 6 mars pour menacer de dénoncer les réfractaires aux autorités, notamment concernant la majoration abusive des prix pratiqués.
Fermeture obligatoire à 22H et tarifs homologués, les tenanciers des débits de boissons ont été soumis depuis quelques mois à une rude réglementation par les autorités gabonaises, dans l’optique de freiner la montée de l’alcoolisme juvénile, mais aussi la spéculation sur le prix des boissons.
Mais ces mesures jugées pourtant «salutaires» pour la population, ne font pas l’unanimité chez tous les tenanciers, qui sont encore nombreux à faire fi de la nouvelle réglementation.
Le Syndicat national des tenanciers des débits de boisson (SYNEDEBO) a convoqué à cet effet une assemblée générale le 6 mars dernier à Libreville, lors de laquelle des mesures répressives ont été annoncées contre les réfractaires.
«Tous ceux qui vont à l’encontre de cette mesure sur les prix de la Société gabonaise des brasseries du Gabon (SOBRAGA) homologués par la DGCC se verront pénaliser et soumis aux amendes», a déclaré le président du SYNEDEBO, Antoine Ngoua Oyono.
«Nous ne serons pas là pour les couvrir. A notre niveau, nous allons les dénoncer. Nous sommes même capables d’aller voir les pouvoirs publics pour leur dire que tel bar ou tel bistrot n’est pas conforme à la réglementation», a martelé Antoine Ngoua Oyono.
«Nous exigeons à tous les propriétaires des bars de se conformer à l’établissement des licences, car c’est ainsi que nous pourrions contourner cette mesure par rapport à la loi, parce que les licences sont classifiées. Il y a cinq catégories qui nous sied, c’est la 3e et la 5e qui vont respectivement de 22H à 4H et de 10H à 21H30», a-t-il encore suggéré.
Le SYNEDEBO a enfin fermement exhorté ses membres au respect strict de la fermeture des débits de boisson à 21H30. Cette mesure décidée en Conseil des ministres du 4 décembre 2009 pour juguler la montée de l’alcoolisme et la délinquance juvénile a encore du mal à être appliquée sur le terrain.
Le 4 février dernier, le ministère de l’Intérieur avait durci cette mesure en annonçant le déploiement des forces de Police et de Gendarmerie nationale pour l’application stricte de cette mesure. Des procédures de reconduites aux frontières à l’encontre de tout contrevenant expatrié avaient également été évoquées.