A la faveur du point de presse qu’il a animée, ce lundi en matinée, dans un grand hôtel de la capitale gabonaise, Jean Félix Mouloungui, autrefois personnage charismatique de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition radicale), par ailleurs ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat, a annoncé son adhésion au Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), devant des hiérarques, cadres, militants et sympathisants fortement mobilisés et enthousiastes de cette formation politique.
« Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Vice-président du Sénat
Messieurs les membres du Gouvernement, Chers collègues
Monsieur le Secrétaire Général du P.D.G
Mesdames, Messieurs les cadres du P.D.G
Vénérables Sénateurs
Honorables Députés
Mesdames et Messieurs les militants et sympathisants du P.D.G
Mesdames et Messieurs, honorables invités,
Mesdames et Messieurs de la presse nationale et internationale
C’est pour moi, tout autant un plaisir qu’un devoir de me retrouver aujourd’hui parmi vous dans ce cadre exceptionnel qui m’offre, ici et maintenant, l’opportunité de partager avec vous ma conviction la plus profonde à l’égard de notre pays le Gabon, et de la décision politique qui en découle.
Mais avant d’en décliner le contenu, je tiens à saluer votre présence ici et vous sais naturellement gré de votre grande sollicitude.
Mesdames et Messieurs, très chers compatriotes,
Le 30 août dernier, le Gabon notre pays, par l’entremise de son peuple et de ses institutions, a franchi un cap important dans le processus de démocratisation que nous avons inauguré, par nous-mêmes, en 1990. Cette échéance électorale inattendue, issue du strict respect des dispositions constitutionnelles activées par la vacance née du décès tragique du Président Omar Bongo Ondimba le 08 juin dernier (paix à son âme !), a offert au Gabon l’opportunité d’administrer aux déclinistes habituels de notre pays une leçon de maturité et de solidité patriotique de nos institutions et de son peuple.
Bien entendu, je n’oublie pas que les fondamentaux de notre édifice commun ont été mis à rude épreuve par des écarts de langage et de comportement eux-mêmes nourris à la source des discours incendiaires, populistes déviationnistes et des ambitions démesurées qui ont fait courir à l’édifice national le risque d’une fracture de la paix et de l’unité nationale que les Présidents Léon Mba et Omar Bongo Ondimba ont patiemment bâties avec amour et détermination.
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes
Comme beaucoup de Gabonais et en homme de bonnes mœurs, libre et entier, je ne suis pas resté à la marge de cet inaugural rendez-vous. Bien que n’ayant jamais été membre d’un quelconque parti politique, jusqu’à ce jour, j’ai néanmoins apporté, comme tout le monde le sait, un soutien franc et sincère à un concitoyen qui briguait les suffrages des Gabonais. Sans compter mon temps, mon énergie, mes moyens humains, matériels et pécuniaires, j’ai aidé ce compatriote à donner un amplificateur plus large au programme qu’il portait et dont la substance était
– La réduction de la taille de l’équipe gouvernementale
– La réduction du train de vie de l’Etat
– Le toilettage du fichier de la Fonction Publique
– Une meilleure redistribution des richesses du pays
– La réappropriation du tissu économique national par une active promotion des PME/PMI gabonaises et de la création d’une holding pétrolière, etc.
Tout un ensemble de mesures audacieuses qui contribueraient à améliorer les conditions d’existence des gabonais afin de réhabiliter le discours et l’engagement politiques. Toute décision qui rappellerait qu’en démocratie, la mission essentielle du politique est de servir et que sa vocation fondamentale est de toujours constituer un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Tout ceci, on s‘en doute, pour réduire considérablement l’écart entre la promesse de nos idéaux et la réalité de notre temps.
Mesdames et Messieurs chers compatriotes,
La vérité m’oblige à reconnaître qu’au terme de cette consultation électorale qui a consacré la victoire du candidat Ali Bongo Ondimba, dans un esprit hautement républicain d’ouverture et de rassemblement des talents nationaux d’où qu’ils viennent, le Chef de l’Etat m’a consulté et proposé d’intégrer le gouvernement d’Emergence dont la vocation est de répondre de façon concrète aux préoccupations essentielles de nos concitoyens.
Mon engagement en politique a toujours été sous-tendu et balisé par mon indéfectible volonté de servir mon pays et mes concitoyens. En m’offrant l’opportunité d’intégrer un gouvernement réduit, compact et solidaire et dont les objectifs ressemblent à s’y méprendre, points pour points, aux raisons pour lesquelles je me suis engagé hier, le chef de l’Etat m’offre ici une occasion de concrétiser mes convictions, de refuser le bougisme de l’opposition pour l’opposition, l’immobilisme du radicalisme qui raisonne finalement dans l’opinion comme un saint mépris des légitimes attentes des Gabonais et Gabonaises.
Mesdames et Messieurs chers compatriotes,
Contribuer à faire du Gabon un pays émergent, c’est le rêve que je nourrissais avant-hier dans ma chambre d’étudiant sous l’hiver accablant d’un pays ami, l’espoir qui m’a mobilisé hier au cours de mon parcours professionnel en France et ailleurs et l’objectif que je poursuis aujourd’hui aux côtés du chef de l’Etat son excellence Ali Bongo Ondimba.
Mesdames Messieurs, chers compatriotes,
Parce que le Parti Démocratique Gabonais est la famille politique du chef de l’Etat, le premier allié de sa volonté d’Emergence…, j’ai décidé, toujours en homme libre et entier, ce lundi 08 mars 2010, de rejoindre le Parti Démocratique Gabonais pour contribuer à construire la République de l’effort en commun et du partage équitable que le chef de l’Etat appelle de tous ses vœux.
Je le redis, « j’ai librement décidé de rejoindre le Parti Démocratique Gabonais, pour contribuer, aux côtés du chef de l’Etat, a créer une société de responsabilité qui libère les talents et les compétences, en somme le génie créateur gabonais »
Mesdames Messieurs, chers compatriotes,
En annonçant ce jour ma volonté d’intégrer les rangs du P.D.G, je dis au Secrétaire Général du P.D.G et à l’ensemble de ses militants que je n’y viens pas tout seul. D’autres, certes moins connus que moi, mais non moins talentueux, m’appuient et m’accompagnent dans cette démarche patriotique. Nous y venons, monsieur le Secrétaire Général, cher Faustin, en futur militants disciplinés, solidaires, motivés, et déterminés à offrir au chef de l’Etat les majorités nécessaires à la réalisation de son grand dessein pour le Gabon.
Je profite de cette tribune pour dire à mes compagnons d’hier, d’ici et de la diaspora, de venir nous rejoindre afin d’offrir au chef de l’Etat un levier humain renforcé, qui aidera à propulser notre cher pays Gabon vers les cymes de l’Emergence et du développement. Je vous remercie »