Le directeur général de la compagnie pétrolière Addax Gabon, Philippe Demeur, a rencontré le ministre gabonais des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, le 5 mars dernier pour discuter du lancement prochain de la société dans l’exploration et la production de gaz. Ce projet évalué à plusieurs centaines millions de dollars et qui devrait démarrer dans deux ans s’inscrit dans le cadre de l’interdiction du torchage de gaz en vigueur depuis janvier 2010.
Décidée en Conseil des ministres du 5 novembre, l’interdiction du torchage de gaz depuis janvier 2010 pourrait bien faire les beaux jours de certains opérateurs du secteur. Après le russe GAZPROM ou encore l’anglo-néerlandais Shell, c’est au tour d’Addax Petroleum d’afficher son intérêt pour le gaz local.
Le directeur général de la filiale gabonaise du groupe, Philippe Demeur, a annoncé le 5 mars au ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, d’importants projets dans le secteur du gaz.
«Les priorités d’Addax pour les années à venir peuvent se résumer en exploration et en production. Pour l’exploration, nous allons nous appliquer pour certains blocs. Nous participerons aussi à l’appel d’offres de mai prochain. Et pour la production, nous avons déjà des champs de développement de production, par exemple sur Tsiengui», a expliqué Philippe Demeur.
«Nous allons dans les deux prochaines années commencer un projet gazier, en fait pour être en accord avec les lois et directives du gouvernement gabonais à propos du torchage du gaz. Ces investissements se chiffreront à plusieurs centaines de millions de dollars américains. Nous sommes ici pour le long terme», a-t-il poursuivi.
Cette rencontre a également été l’occasion pour la direction d’Addax Gabon de faire le point sur ses activités, mais aussi sur les défis à venir. «Personnellement, je me tourne vers l’avenir. C’est ce que j’ai dit aux autorités de la République. On se tourne maintenant vers 2010. C’est un nouveau départ», a-t-il rapporté.
En 2008, les réserves de gaz naturel au Gabon étaient de 32,59 milliards de mètres cubes. Avec un rendement énergétique élevé et des avantages environnementaux qui le rangent parmi les énergies propres, le gaz naturel pourrait connaître un essor favorable avec une demande moyenne de 2,5% par an lors des dix dernières années.
Accusé par ailleurs d’avoir pollué la rivière Obangué du canton de Dourembou, dans la Ngounié, en y déversant des déchets toxiques, Philippe Demeur a tout simplement indiqué que «des enquêtes internes sont en train d’être menées avec les délégués du gouvernement» et que «des programmes de restauration ont été conçus, concernant notamment le recouvrement des bourbiers et le traitement des eaux utilisées». Il a enfin ajouté que «des déchets de forage seront traités sur place, avant d’être acheminés ou réutilisés pour les différentes opérations».