Des responsables d’une association de consommateurs ont entamé mercredi à Libreville une grève de la faim, en indiquant protester contre la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Veolia, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Nous sommes une demi-douzaine » de SOS Consommateurs à observer la diète, qui entre « dans le cadre de trois journées d’actions contre la SEEG-Veolia », a affirmé Christian Abiaghe Ngomo, président de l’association.
L’objectif est de réclamer « des mesures urgentes visant une meilleure prise en compte des intérêts des consommateurs », subissant depuis plusieurs mois des coupures d’eau et d’électricité longues et répétées.
M. Abiaghe s’est installé avec quelques collègues de SOS Consommateurs dans la cour du siège social de la SEEG, dans le centre-ville, sous le regard d’une quinzaine de policiers – plus nombreux que les manifestants trouvés sur place en fin de matinée. « SEEG-Veolia sans confiance », ont-ils écrit sur une banderole étendue sur un muret.
Jusqu’à midi (11H00 GMT), « environ 100 sympathisants se sont manifestés. Les gens tournent, ils ne restent pas. Certains viennent exprès pour nous soutenir, d’autres s’approchent de nous en venant régler un problème », a précisé Cédric Mayila, autre membre de SOS Consommateurs, gréviste de la faim.
Pour les « journées d’actions » contre la SEEG, SOS consommateurs invite la population à se priver volontairement de courant « pendant trois heures chaque jour » jusqu’à vendredi, et ce malgré tous les « délestages » déjà subis.
« Lorsqu’on se prive d’eau et d’électricité, c’est de l’argent qu’on ne donnera pas à la SEEG », a souligné Christian Abiaghe. « La SEEG ne semble pas vouloir respecter les normes établies en matière de droit à la consommation au Gabon ».
Ces derniers mois, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des « manquements » de la SEEG, chargée à la fois de la production, du transport et de la distribution de l’eau et de l’électricité.
Fin décembre, Libreville avait mis en demeure la société d’exécuter correctement sa mission sous peine de rompre la convention de concession liant depuis 1997 pour 20 ans l’Etat au groupe Veolia.