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Gabon : Ali Bongo «peut mieux faire» en gestion des finances publiques

Le cabinet international de notation de la gestion des finances publiques, Standard & Poor’s Ratings Services (S&P), vient de publier le carnet de note d’Ali Bongo, qui obtient un «B» sur le court terme et un «BB-» avec perspective stable sur le long terme.

Malgré les grandes réformes d’assainissement engagées par le nouveau chef de l’Etat depuis près de cinq mois, les finances publiques semblent toujours stagner au grade «spéculatif» dans le classement du cabinet international de notation Standard&Poor’s Rating Services (S&P).

La dernière publication confirme les notes «B» à court terme et «BB-» à long terme avec la perspective «stable». Ces notes traduisent un cadre «spéculatif», voire «hautement spéculatif» des finances publiques.

Le cabinet indique que le manque de diversification de l’économie gabonaise, fortement dépendante du secteur pétrolier ainsi que les défis qui demeurent en termes de développement économique ont été des facteurs contraignants pour les notes.

S&P relève également que l’économie gabonaise a bien résisté aux nombreux chocs extérieurs et domestiques auxquels elle a été confrontée en 2009 grâce, notamment, à sa position budgétaire solide lorsqu’elle est entrée dans la récession mondiale.

Le rapport salue la transition politique des plus de quarante années de pouvoir du Président Omar Bongo, à son fils Ali Bongo, qui s’est «relativement bien déroulée».

«En dépit de ces chocs, la position budgétaire du pays, bien qu’en baisse, est restée en surplus. Elle est estimée à 2% du PIB cette année, contre une moyenne annuelle d’environ 10% du PIB au cours des trois années précédentes», note S&P.

Le cabinet de notation relève encore que «les efforts de diversification économique [qui] s’articulent autour d’un ambitieux programme d’investissement, visant notamment à améliorer les infrastructures. Le programme d’investissement budgétisé par le gouvernement augmente de manière significative à environ 14% du PIB, soit trois fois plus important que celui de l’année passée».

«Nous estimons cependant que le gouvernement ne sera pas en mesure d’exécuter plus de la moitié de ce programme d’investissement, notamment en raison des contraintes de gestion qu’un tel programme implique. Par conséquent, nous projetons que le gouvernement restera dans une position de surplus budgétaire de 3% du PIB en 2010 et à moyen terme», ajoute le rapport.

Standard & Poor’s s’attend par ailleurs à ce que la dette du Gabon reste faible, «nous la projetons à 20% du PIB d’ici fin 2010. Nous nous attendons également à ce que les intérêts de la dette restent faibles, à moins de 1,5% du PIB cette année et à moyen terme selon nos projections».

«La relative prospérité du Gabon», avec un PIB estimé à 9 000 dollars par habitant en 2009, et «les perspectives de croissance économique encourageantes», ont également été des facteurs positifs pour les notes du Gabon.

La perspective «stable» se base enfin sur les récents progrès du gouvernement en matière de gestion des finances publiques, les ressources naturelles encore abondantes du Gabon, mais aussi l’anticipation que les élections parlementaires de 2011 se dérouleront sans problèmes majeurs.

Cependant, «nous pourrions, cependant, abaisser les notes du Gabon en cas de détérioration des finances publiques, notamment si nous constatons que le programme d’investissement n’est pas exécuté dans le strict respect des procédures de contrôle et de transparence ou si le gouvernement modifiait les paramètres du fonds d’amortissement créé dans le cadre de l’émission de l’emprunt obligataire d’un milliard de dollars en 2007 sur les marchés de capitaux internationaux», conclu le rapport.

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