Le principal syndicat des employés du pétrole gabonais, a déposé un préavis de « grève générale illimitée » dans le secteur, réclamant l’abrogation d’un décret sur le service minimum, a annoncé mercredi l’Organisation nationale des Employés du Pétrole (ONEP).
« Notre préavis court jusqu’à vendredi minuit, passé ce délai le Bureau se réserve le droit de lancer un mort d’ordre de grève illimitée », a affirmé Arnauld Engandji, porte parole du syndicat qui regroupe 3.500 des 5.000 travailleurs du secteur.
« Nous demandons au gouvernement d’abroger le texte. Notre position n’est pas négociable », a-t-il déclaré.
« Tout en reconnaissant le bien fondé du service minimum en temps de grève dans certains domaines essentiels dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité ou la santé (…), l’ONEP s’insurge contre l’extension de cette mesure à tous les secteurs et en particulier à celui du secteur pétrolier », a précisé M. Engandji.
L’ONEP estime que le texte datant de février « remet en cause le droit de grève (…) si on enterre ce droit on devient des esclaves », a ajouté Guy Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l’ONEP.
Le pétrole est la principale richesse du Gabon qui en produit entre 220.000 et 240.000 barils/jour. Selon les estimations du budget 2010, le pétrole devrait rapporter 1,5 milliards d’euros au Gabon en 2010, soit environ 42% de son budget.
Un décret du 11 février 2010 rend obligatoire au Gabon le service minimum en cas de grève « dans certaines entreprises », notamment dans les secteurs hospitalier, pétrolier et l’enseignement.