L’ancien ministre de l’Intérieur et candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009 au Gabon, André Mba Obame, a déclaré lors d’un entretien accordé à l’Express que « si rien ne change au Gabon, on va au coup d’Etat avant la fin de l’année ».
M. Mba Obame, secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN-opposition), un nouveau parti créé par la fusion de trois formations politiques de l’opposition, avait été interdit de voyage durant sept mois mais finalement obtenu un nouveau passeport début mars.
M. Mba Obame précise que « s’il y a eu chez nous un coup d’Etat électoral, on ne peut l’imputer à Paris. L’opposition n’a jamais cherché à se retrancher derrière un paravent français. Il s’agit d’abord d’une affaire gabono-gabonaise ».
L’ancien candidat à la présidentielle a rappelé que « l’opposition ne reconnaît pas l’élection à la tête du pays d’Ali Bongo Ondimba », fils de l’ancien président Omar bongo Ondimba décédé en Espagne en juin 2009 .
L’opposition gabonaise avait rencontré le président français Nicolas Sarkozy lors de son séjour au Gabon, le 24 février, pour lever des malentendus nées de cette élection présidentielle.