Selon koaci.com, le site panafricain d’informations, « l’atmosphère qui règne actuellement au Togo est de plus en plus inquiétante ; les journalistes eux-mêmes ont d’ailleurs de plus en plus peur face à la vague d’arrestations sommaires constatées depuis la proclamation des résultats sous couverts de sûreté de l’État ».
Chasse à l’homme
Depuis le scrutin, les forces de sécurité ont lancé une véritable chasse aux leaders de l’opposition. « Les arrêtés ont été déportés de la prison de Lomé dans la nuit de vendredi à samedi à celle de Kara au nord du pays sans justification à cette heure du pouvoir. Initialement, le doyen des juges avait assigné un mandat de dépôt pour la prison civile de Lomé. Selon nos toutes dernières informations, ont également été déportés à Kara deux membres de l’UFC (Union des forces pour le changement) issus de la diaspora, Jacob Benisson et Augustin Gbolokpi soupçonnés d’être les financiers du Mouvement citoyen pour l’alternance ».
Fabrique de faux résultats ?
Lors d’une rafle au siège de l’UFC, huit employés ont été interpellés par les forces de l’ordre. Selon koaci.com, ils ont été auditionnés par le procureur Robert Bakaî qui les a inculpés de faux et usage de faux. Ce dernier lors d’une déclaration à la télévision nationale, mercredi soir, a expliqué que les huit inculpés « étaient entrain de fabriquer des faux résultats en scannant des signatures sur des procès-verbaux ». Ces militants ont été remis en liberté mais restent inculpés.
« Nous avons peur »
Dans un article mis en ligne ce jeudi soir, koaci.com assure que « la peur gagne donc le pays, les inquiétudes d’arrestation sont nombreuses. » Un de nos confrères de la presse togolaise nous avoue: « nous avons peur d’être arrêtés. D’autres nous livrent les mêmes témoignages de peur ».
Nombreux sont les Togolais qui redoutent les jours à venir. Le parti au pouvoir et l’opposition ont lancé des mots d’ordre pour des rassemblements samedi. Jour où la cour constitutionnelle aurait dû se pencher sur les recours de l’opposition.