Des milliers des militants du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), assistent depuis samedi au 10ème congrès extraordinaire du parti ouvert par son vice-président, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs chef de l’Etat.
Ce dimanche, les travaux se poursuivent en commission et en plénière avant la clôture prévue à 18h (17h GMT).
Lors de la journée d’ouverture, le vice-président Ali Bongo Ondimba a exhorté les militants du parti à cultiver la cohésion et a appelé ceux qui sont partis à regagner ‘’la maison’’.
‘’La maison PDG est toujours belle et a encore un peu de place pour ceux qui sont partis, il y a pas de honte à dire qu’on s’est trompé mais ils doivent le faire avant les élections législatives de 2011’’, a déclaré Ali Bongo Ondimba, soulignant toutefois que la patience à des limites, sous les applaudissements nourris des militants.
Pour sa part, le secrétaire général de cette formation politique, Faustin Boukoubi a, dans un réquisitoire fort musclé, fustigé le comportement de certains de ses militants qui selon lui, ont mis en mal, le candidat du PDG lors de la dernière présidentielle, sans toutefois indiqué si des sanctions seront prises en leur encontre.
M. Boukoubi a aussi esquissé un certain nombre de réforme du parti afin de le rendre plus efficace sur le terrain dans la perspective des futures échéances électorales.
Par ailleurs, il s’en est ouvertement pris à l’Union nationale (UN), une nouvelle formation de l’opposition non encore reconnue officiellement, qu’il a qualifié de pâle copie non conforme du PDG, et dénoncé les ‘’errements’’ de ce parti vis-à-vis de la France .
‘’Aujourd’hui non seulement ils font les yeux doux à la France qu’ils ont bruyamment vilipendé, mais en plus ils se lancent dans les pratiques anti-démocratiques des appels au coup d’Etat, c’est vraiment dommage’’, s’est indigné M. Boukoubi.
L’ancien ministre de l’Intérieur et ancien candidat à l’élection présidentielle, André Mba Obame, désormais secrétaire exécutif de l’UN en séjour en France a déclaré dans un entretien mis en ligne par le journal L’Express, ‘’ (…) Si ça continue comme ça, on va au coup d’Etat avant la fin de l’année. Un coup d’Etat à la nigérienne.
Vendredi dernier, le gouvernement au terme du conseil des ministres a vivement réagit aux propos de cet ancien candidat malheureux au scrutin présidentiel.
« Instructions ont été données aux ministres concernés pour que tout individu, seul ou en groupe, instigateur, organisateur, auteur ou complice, de toute atteinte à la sécurité des Gabonais et des Gabonaises, à celles de leurs biens ainsi qu’à l’encontre de tous les non-nationaux en séjour ou de passage au Gabon, soit mis hors d’état de nuire, conformément à la loi », a indiqué le communiqué final ayant sanctionné les travaux du conseil des ministres.