Réunis ce 15 mars au siège de l’Observatoire national de la démocratie (OND) à Libreville, les membres du Collectif des organisations libres de la société civile du Gabon ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur la portée démocratique des reformes décidées par le nouvel exécutif.
Le Collectif des organisations libres de la société civiles du Gabon a tenu une conférence de presse ce 15 mars au siège de l’OND à Libreville pour dresser un bilan sur la situation démocratique du pays cinq mois après l’avènement du nouvel exécutif.
Alain Moupopa d’Afrique-Horizons, Marc Ona de Publiez ce que vous payez, Marc Ona, Georges Mpaga du Réseau des organisations Libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et Dieudonné Minlama Mintogo de l’Observatoire national de la démocratie (OND), ont présenté leurs rapports respectifs.
La communication a porté notamment sur le bilan des relations entre la France et le Gabon depuis le 17 août 1960 ; la création d’une société nationale chargée de la gestion des parts du Gabon dans les hydrocarbures ; les nouvelles mesures gouvernementales en matière d’assainissement de finances publiques et la bonne gouvernance ; le rôle des sociétés civiles africaines dans les crises politiques en Afrique ; les dialogues politiques et la situation politique actuelle
Sur la coopération franco-gabonaise, Alain Moupopa, a estimé que «durant environ cinquante ans nous avons laissé aux seuls politiques le soin de conduire notre pays, (…) nous leur avons donc laissé tant et excessivement le champ libre que nous nous retrouvons de nos jours totalement désabusés par rapport au retard considérable accusé par le pays en matière de développement, en dépit de la quantité inestimable des potentialités»,
«Il convient simplement que la société civile, le secteur privé, les partis politiques légaux à vocation nationale et les partenaires au développement puissent s’engager dans des actions salvatrices visant à empêcher les politiques du Gabon avec la complicité de ceux des autres pays de rééditer leurs actes antipatriotiques, antinationalistes et antihumanistes dans la gestion des affaires publiques», a-t-il ajouté.
Marc Ona a salué « la décision de l’Etat de créer la société nationale de pétrole la Gabon Compagnie Oil (GOC) mais (…) nous souhaitons qu’elle soit gérée par les hommes et les femmes capables»,.
«Il faut rompre avec la corruption, il faut que cette société soit capable de rendre publique les contrats que le Gabon signe avec les opérateurs économique, il faut retirer l’exclusivité de la vente du pétrole à Pétroline UK pour la confier à la nouvelle société», a-t-il recommandé.
Concernant les réformes prises pour l’assainissement des finances publiques, Georges Mpaga a expliqué que «la société civile doit désormais être associée à toutes les décisions qui concernent la Nation. Elle veut jouer un rôle constructif et constituer une force de propositions pour un changement démocratique apaisé et pour la consolidation de l’unité de la Nation».
«Nous lançons un appel pour l’instauration au Gabon, d’un nouveau modèle de gouvernance axée sur la participation citoyenne à la prise de décision » a-t-il ajouté.
Afin de permettre au Gabon de s’inscrire de façon irréversible dans un processus de démocratisation, et de renforcement de l’Etat de Droit, «le collectif demande à la classe politique gabonaise de dépasser les clivages actuels et appelle toutes les forces vives de la Nation à l’ouverture d’un dialogue politique franc et constructif afin de solder le contentieux né de la dernière élection présidentielle et permette ainsi à notre pays de disposer des institutions de régulation de la démocratie et des instruments de la transparence électorale fiables et crédibles aux yeux de tous», a enfin conclu Dieudonné Minlama Mintogo.