L’ancien vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG) a été élu par les congressistes à l’issue des travaux du 10ème congrès extraordinaire qui se sont déroulés du 13 au 14 mars à la cité de la démocratie.
Le 10ème congrès du parti démocratique gabonais (PDG), qui s’est ouvert samedi dernier à la cité de la démocratie de Libreville, a porté hier Ali Bongo Ondimba à la présidence du parti, au terme de deux jours des travaux.
Jusque-là vice-président de cette principale force politique du Gabon, Ali Bongo Ondimba succède ainsi au président fondateur du parti, feu Omar Bongo Ondimba, neuf mois après sa disparition à Barcelone en Espagne. Le congrès, qui a mobilisé les militants des neuf provinces du pays, avait pour mission de procéder au renouvellement des statuts et règlements intérieurs du parti, mais également des instances dirigeantes de la formation politique, notamment le secrétariat exécutif et les autres organes que sont le bureau politique et le conseil national au niveau des fédérations réparties sur l’ensemble du territoire (Nous y reviendrons).
Il faut dire que toutes ces mutations intervenues à l’issue des travaux de ce congrès étaient attendues, à la lecture des déclarations prononcées à l’ouverture de ces assises. C’est différents pans de l’organigramme du parti qui ont été ainsi modifiés, et adaptés à la nouvelle donne créée par le décès du président Omar Bongo Ondimba, considéré jusque-là comme le candidat naturel du parti à toute élection présidentielle.
Mais le réaménagement intervenu au sein de la structure dirigeante du parti tient aussi compte de la nouvelle configuration du paysage politique du pays, avec toute la dynamique des adhésions et peut être aussi des défections enregistrées au PDG. On avait besoin d’un parti aux instances renouvelées, redynamisées et en adéquation avec les préoccupations de l’heure marquées notamment par la politique de l’émergence. Laquelle exigeait du parti de président de la République, nouvellement en poste, à s’adapter à la nouvelle donne politique de façon à l’aider à mettre en œuvre son programme pour le mandat entamé il y a un peu plus de trois mois.
Le congrès du PDG a donné l’occasion au secrétaire général du parti, Faustin Boukoubi, de dénoncer les conflits internes et les luttes d’influence qui n’auront pas été sans nuire au bon fonctionnement de l’appareil politique, avec, malheureusement, des répercussions sur les résultats des consultations électorales organisées… Il a notamment fait dans un discours bilan prononcé devant les milliers de militants venus de toutes les fédérations du pays. Pour sa part, Ali Bongo Ondimba, lui a souhaité un parti revigoré capable d’impulser au gouvernement une dynamique nouvelle.