Le président de l’union nationale (UN), Zacharie Myboto a déclaré à la presse, à la sortie de l’audience avec le ministre de l’Intérieur, (..), Jean François Ndongou que ‘’l’union nationale aura certainement à donner son point de vue sur cette déclaration. Mais, en tout état de cause, nous estimons très honnêtement qu’il n’y a pas péril en la demeure pour qu’on en fasse un sujet particulièrement dense’’.
A l’union nationale, je ne pense pas que nous soyons là-bas les gens qui ne respectent pas la loi. L’union nationale est un parti de l’Etat de droit, qui respecte la démocratie pluraliste et la souveraineté nationale (…). Nous estimons que ce n’était pas du tout dans l’intention du secrétaire exécutif [André Mba Obame] de vouloir faire en sorte que le Gabon connaisse un coup d’état. Il n’en a pas les moyens pour l’organiser’’, a déclaré M. Myboto.
Dans cet entretien M. Mba Obame avait affirmé que « le mécontentement est général. La pilule de l’élection frauduleuse n’est pas encore passée. Même si nous faisons tout pour calmer le jeu. Il n’y a pas eu de marches ou d’appels à la désobéissance civile. Nul doute que, dans cette hypothèse, le pouvoir n’hésiterait pas à tirer sur les gens.
Il y aurait des morts et la situation échapperait à tout contrôle », ajoutant que »(…) Si ça continue comme ça, on va au coup d’Etat avant la fin de l’année. Un coup d’Etat à la nigérienne. Voilà peu, plus de 300 militaires ont donné 24 heures au gouvernement pour que leur soit enfin versée la solde due. Et ils ont obtenu gain de cause ».
Le Conseil des ministres tenu vendredi à Libreville avait marqué » sa profonde indignation » concernant « des propos graves et particulièrement tendancieux d’un Gabonais, M. André Mba Obame, à l’occasion de son séjour en France », selon le communiqué final. Par ailleurs, M. Myboto qui a également fait un tour d’horizon de la situation de son parti avec le ministre, a indiqué que le dossier de légalisation de celui-ci ’’avance dans le bon sens’’.