‘’La station des affaires maritimes de Gamba a besoin d’un renfort d’effectifs pour mieux accomplir ses missions sur le terrain’’ s’est confié à la presse M. Serge Mouloungui Mombo, le chef d’antenne de cette structure dans le chef-lieu du département de Ndougou.
A l’instar des autres villes du pays qui connaissent une intense activité maritime, fluvio-glaciaire et lagunaire, le département de Ndougou a été doté en 2000 d’une station des affaires maritimes. Basée à Gamba, chef-lieu du département. Cette antenne de la direction générale de la marine n’est opérationnelle que depuis le 27 septembre 2007. En plus de M. Mouloungui Mombo, en poste depuis décembre 2008, l’antenne de Gamba compte deux agents contrôleurs des affaires maritimes, une secrétaire et une technicienne de surface, employés comme personnel de la main d’œuvre non permanente.
Les missions de l’antenne sont si vastes qu’elle a besoin de plus d’effectifs pour être efficace sur le terrain, a indiqué M. Serge Mouloungui Mombo, diplômé de l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA), spécialité maritime et fluviale, Officier de police judiciaire des affaires maritimes.
Selon le chef d’antenne, une station des affaires maritimes remplit une double mission administrative et technique. Au plan administratif, elle doit s’assurer que les embarcations sont en règle et disposent des documents exigés par la loi en matière de navigation maritime, notamment le certificat d’immatriculation, le permis de navigation et de navigabilité, le certificat de sécurité pour les grands navires, les pétroliers, les remorqueurs, etc.
Au plan technique, la station doit réguler la fluidité du trafic maritime des usagers en faisant respecter la réglementation et aussi assurer la sécurité maritime, a expliqué M. Mouloungui Mombo, soulignant que la sécurité maritime impose des visites de terrain. Il a déploré l’insuffisance des agents contrôleurs qualifiés pour effectuer les contrôles de routine et la sensibilisation des populations sur le terrain. Selon lui, il faut au minimum cinq agents contrôleurs à l’antenne de Gamba pour accomplir ces différentes missions.
Pour résoudre le problème des effectifs, M. Mouloungui Mombo a préconisé que la Direction générale de la marine marchande s’organise pour recruter un personnel local qui sera également formé sur place. ‘’Cela aura pour avantages d’impliquer les populations du terroir dans les objectifs visés, d’intéresser les jeunes du département aux métiers de la marine marchande et, surtout, d’éviter de déplacer les agents, afin qu’ils ne soient pas confrontés au sempiternel problème du logement, du transport et de l’enclavement du département.
Outre l’insuffisance des effectifs, M. Mouloungui Mombo a également déploré l’absence d’embarcation pour entreprendre les missions de contrôle de sécurité de la côte et d’un véhicule de liaison pour couvrir les secteurs de la Nyanga, à une trentaine de km dans le secteur de Mayonami et la zone de Sette-Cama.
Il a également regretté l’absence d’équipements informatiques, indispensables de nos jours pour la saisie rapide des données et des documents, notamment les comptes-rendus trimestriels des activités de l’antenne qui doivent être adressés à la Délégation provinciale des affaires maritimes de l’Ogooué-Maritime (DPAMOM) et à la direction générale de la marine marchande à Libreville.
En dépit de ces manquements, le chef d’Antenne s’est toutefois dit satisfait des résultats obtenus jusqu’à présent en matière de sensibilisation. Grâce aux spots de sensibilisation diffusés par la radio privée locale, les populations commencent à prendre conscience de l’importance des équipements de sécurité et de la nécessité de se conformer à la loi.
Le chef d’antenne de la station des affaires maritimes a rappelé que les engins utilisés en milieu marin doivent avoir à leur bord, les équipements réglementaires de sauvetage à savoir: les gilets, la trousse de secours, la torche étanche, un miroir de signalisation, l’ancre de mouillage, les pagaies et les écopes pour vider l’eau pour le cas des petites embarcations telles que les pirogues.
En plus de cet équipement, les bateaux de plaisance ou d’une plus grande capacité doivent disposer de fusées et de fumigènes en cours de validité, etc. Il a rappelé aux usagers que la navigation de nuit est interdite par la loi.