Les sept ressortissants chinois enlevés au large de la péninsule de Bakassi (Cameroun), le 13 mars dernier, ont été libérés dans la soirée de mercredi, indique Radio France Internationale (RFI).
C’est par la voix de son porte-parole, que le gouvernement camerounais, peu prolixe, a confirmé à RFI que cette libération était une « une bonne nouvelle ».
Si pour l’heure, les conditions de cette libération n’ont pas été révélées, les thèses imaginées peuvent être multiples: « opération militaire, négociation ou paiement d’une rançon ? », rien n’est moins sûr.
Toutefois, selon RFI, le « principe » de paiement d’une rançon n’avait jamais été admis. Pour les autorités chinoises en revanche, « l’option n’a jamais été publiquement exclue ».
De sources sûres, l’enlèvement qui, à aucun moment, n’a été revendiqué « officiellement », aurait été commandité par un groupe méconnu : l’Africa Marine Commando. Une somme d’argent avait été demandée en échange de la libération des sept Chinois
Les pêcheurs chinois, indique RFI, sont nombreux dans les eaux du golfe de Guinée. La péninsule de Bakassi, « zone côtière et marécageuse de 1000 km2, riche en pétrole et en gaz » est réputée pour abriter des groupes, « souvent armés ».
En 2009, cinq ressortissants chinois avaient été retenus pendant de longues semaines avant d’être finalement libérés, sans que les conditions de ce processus ne soient révélées.
Fin 2008, un petit groupe armé méconnu et « aux motivations floues », les Bakassi Freedom Fighters, s’était fait remarqué en prenant en otages « dix employés du secteur pétrolier dont sept Français ».
La péninsule a été restituée par le Nigéria au Cameroun en août 2008, après un différend frontalier vieux de quinze ans.