Le directeur du bureau sous-régional de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Mamadou Hachim Koumaré, a estimé le 16 mars à N’Djamena, au Tchad, que 3205 milliards de francs CFA sont nécessaires pour compléter le bitumage de l’ensemble des liaisons routières inter-capitales des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Dans le cadre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC), le directeur du bureau sous-régional de la CEA, Mamadou Hachim Koumaré, a indiqué le 16 mars que l’achèvement du bitumage des axes routiers inter-capitales des pays membres de la CEEAC nécessiterait 6,41 milliards de dollars, soit 3.205 milliards de francs CFA.
Décidé en 2004, ce projet a pour objectif de doter cette région africaine d’infrastructures de transport sûres, fiables, efficaces et offrant des services à des coûts abordables, te tout à l’horizon 2010.
Ce plan inclut les besoins collectifs de cet espace géographique et couvre tous les modes de transport : routier, ferroviaire, aérien, maritime et par vois d’eaux intérieures. Mais, à l’instar des autres régions du continent (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique australe), le transport routier est prédominant.
A l’échéance fixée, cet objectif est cependant loin d’être atteint, a souligné monsieur Koumaré le 16 mars dans la capitale tchadienne à l’ouverture d’une réunion ad hoc relative à l’évaluation de ce processus. Citant une étude de la CEA, il déplore «un taux de réalisation de seulement 51% avec deux liaisons inter-capitales sur les 14 identifiées».
«Il s’agit des liaisons Yaoundé-Libreville et Yaoundé-Bata, avec là aussi quelques tronçons dégradés. Une troisième liaison Yaoundé- N’Djamena devrait s’y ajouter à moyen terme, à l’achèvement des travaux en cours», a-t-il poursuivi.
Pourtant, a expliqué le responsable onusien, «les liaisons inter-capitales constituent une étape minimale, indispensable pour la crédibilité du projet d’édification d’un espace économique intégré et performant», recommandant par ailleurs «la création d’un fonds spécial de développement des infrastructures qui serait financé, entre autres, par les surliquidités des banques de la sous-région et une partie des surplus de recettes pétrolières des Etats membres».
En Afrique centrale particulièrement, la performance du transport ferroviaire, aérien et fluvial est jugée faible. Par conséquent, plus de 80% du transport de marchandises et 90% du transport de personnes sont assurés par la route, selon la CEA.
Le PDCT-AC concerne les pays membres de CEEAC : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe puis le Tchad. Le réseau consensuel long de 9.470 km n’est bitumé que sur 2021 km soit 21%.
Au total, les 10 pays affichent une longueur de 10243 km de routes bitumées sur les 34.490 km du réseau consensuel. 3447 km sont déclarés en cours de bitumage. Au Gabon, sur les 9107 km du réseau routier national, seulement 1245 km ont été bitumés, soit 14% du réseau routier national.
Publié le 18-03-2010 Source : xinhua Auteur : Gaboneco