Les services d’urgences et de traumatologie du Centre hospitalier de Libreville (CHL) sont privés et d’eau et d’électricité depuis le 15 mars dernier, empêchant la prise en charge de tout nouveau malade.
Si vous avez une urgence médicale, vous devrez attendre que le Centre hospitalier de Libreville (CHL) réhabilite ses installations électriques et d’adduction d’eau. Depuis le 15 mars déjà, les services des urgences et de traumatologie sont privés d’eau et de courant, rendant impossible la prise en charge de tout nouveau patient dans le principal hôpital de la capitale gabonaise.
A l’origine de cette situation, les responsables de l’hôpital dénoncent la vétusté des installations et la série de récents délestages de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui auraient endommagé le système.
«Nous vivons un enfer, en dormant dans des salles non ventilées ou non climatisées », se plaint un patient.
Ces coupures d’eau et d’électricité ont amené à interrompre des soins et reprogrammer des interventions chirurgicales, avec tous les risques que cela comporte. Les conditions d’hygiène sont également dangereusement remises en cause puisque les infirmières ne peuvent pas se laver les mains après chaque intervention pour éviter la transmission de bactéries d’un malade à un autre par manque d’eau.
«Pour remédier partiellement à cette situation, j’ai fait venir le 16 mars les pompiers pour alimenter et secourir en eau les patients et le corps médical», a expliqué le directeur général du CHL, Docteur Epigat.
«Les bâtiments du CHL sont vieillissants, identifiés depuis longtemps, pour apporter des solutions, nous avons contacté SETEG qui est actuellement sur le terrain pour la réhabilitation de l’eau, mais ils ont commencé par les routes, le château d’eau et bientôt l’électricité», explique-t-il.
«Le groupe électrogène qui alimentait le service de traumatologie est en panne et mérite d’être relayé par un autre, raison pour laquelle la traumatologie est encore alimentée par la SEEG et ne peut être épargné des caprices occasionnés par cette société», a-t-il poursuivi.
«La réhabilitation de l’hôpital général demande un peu de patience, parceque les travaux se font d’une manière progressive et par bâtiment. Grâce aux efforts consentis par le gouvernement, il est prévu dans la loi des finances de 2010 une enveloppe de 300 millions de francs destinée à la réhabilitation de nos structures hospitalières», a conclu le docteur Epigat.
L’achat en janvier 2010 d’un groupe électrogène d’une valeur de 60 millions de francs CFA a permis au CHL d’épargner les services sensibles comme la salle d’accouchement, le bloc opératoire de gynécologie obstétrique, le service néonatal, la maternité ainsi que la réanimation.