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Gabon : Wu tangue à Plysorol

Le repreneur chinois du géant français du contreplaqué, Plysorol, a été contraint le 17 mars par le tribunal de grande instance de Lisieux de publier les comptes de l’entreprise. Depuis la reprise du groupe il y a un an, les investissements promis tardent à arriver et les semaines de chômage partiel s’enchaînent sur les trois sites de production français.

Les masques tombent à Plysorol, le repreneur du géant français du contreplaqué, le chinois François Wu, a été contraint de publier les chiffres sous sept jours afin de faire la lumière sur la situation de l’entreprise.

Le tribunal de grande instance de Lisieux a rendu son verdict le 17 mars, accédant à la requête des employés des trois sites français de production afin de connaître la situation financière réelle de l’entreprise face à la succession des semaines de chômage partiel depuis l’été dernier.

La justice lui a donné «sept jours pour communiquer les comptes sous peine d’une amende de 1 500 euros à partir du 7e jour», a indiqué la représentante syndicale Force ouvrière (FO) de l’usine de Lisieux, Michèle Lemazurier.

Lors de l’audience du 11 mars, l’avocat des salariés, Philippe Brun, avait souligné qu’«aucun des éléments nécessaires à la compréhension des comptes n’a jamais été communiqué ni au comité d’entreprise ni au cabinet d’expertise» mandaté par le comité central d’entreprise (CCE), malgré plusieurs demandes depuis septembre 2009, date de lancement de la procédure d’alerte sur la santé financière de Plysorol.

Les salariés avaient lancé cette procédure d’alerte car ils s’inquiétaient de la situation économique de l’entreprise qui affichait en septembre un trou de 7,1 millions d’euros de trésorerie sans voir se concrétiser les promesses d’investissement faites lors du rachat de Plysorol par le groupe chinois Guohua Zhang en avril 2009.

Les syndicats français soupçonnent l’investisseur chinois d’avoir racheté Plysorol pour mettre la main sur 600 000 hectares de forêt au Gabon dont la société détient les droits d’exploitation, et de vouloir mettre les activités françaises en liquidation.

Si le directeur général, François Wu, dément ses accusations et continue d’affirmer vouloir «restructurer» l’entreprise pour baisser les coûts de production, seule la publication des chiffres de l’entreprise devrait permettre de faire la lumière sur les intentions du repreneur chinois de l’entreprise qui emploie 500 personnes en France et autant au Gabon.

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