A l’instar de la communauté internationale, le Gabon célèbre, ce lundi, la journée internationale de l’eau sous le thème « Communiquer sur la qualité de l’eau au même titre que la quantité », rapporte ce lundi le quotidien l’Union.
Le week-end dernier, à la faveur d’une table ronde avec les médias, retransmise sur l’antenne de la première chaîne nationale, le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Régis Immongault, avait observé le contexte international en matière de gestion de ladite ressource.
Aussi, avait-il indiqué qu’une importante part des 1,6 milliards de personnes qui forment la population mondiale manquait cruellement d’eau. Et, les changements climatiques actuels ne feraient qu’augmenter ce déficit tant quantitatif que qualitatif.
Evoquant le cas du Gabon, M. Régis Immongault a révélé que la desserte en eau se situait à deux niveaux, à savoir la zone urbaine où des avancées considérables ont été réalisées, et la zone rurale où le taux de couverture est relativement faible avec 40%.
En effet, selon le ministre, l’une des difficultés réside au niveau des conduites d’eau du deuxième maillon de la station de Ntoum.
Toutefois, fort de l’action gouvernementale, qui entend répondre aux préoccupations de la population, M. Immongault a annoncé le financement du projet de construction d’une nouvelle conduite d’eau par l’Agence Française de Développement (AFD), qui devrait être livrée en 2011.
Par ailleurs, s’agissant de l’obsolescence et les « problèmes de productivité » des infrastructures à l’intérieur du pays, le ministre s’était réjoui de la coopération avec l’Union Européenne via le projet SYSMIN relatif à l’hydraulique villageoise.
« 1600 pompes manuelles ont été installées dans les villages et certains accusent aujourd’hui des pannes mécaniques. Il est prévu une dotation afin de soulager les populations », a-t-il précisé.
Toutefois, M. Immongault déplore l’importance de la consommation des administrations publiques : 20 à 25 mètres cubes d’eau par jour « dont une quantité importante est gaspillée ».
S’agissant des problèmes d’urbanisation qui ont une influence sur la desserte en eau, le ministre a fait part de la volonté du gouvernement de « lutter contre l’anarchie et rattraper les équilibres ».
Fort des 10 milliards FCFA que le la Loi des finances 2010 prévoit pour les projets du volet eau, le ministre déclarait : « Il faut arriver à un niveau de 100% d’accès à l’eau potable sur la base des projets à court, moyen et long termes ».
Dans ce contexte, des projets, dont la construction de Ntoum 7, sont d’ores et déjà programmés, avec pour perspective générale, « répondre aux besoin des populations ».
Enfin, le ministre de l’Energie a-t-il abordé la question voisine de l’électricité à Libreville et en province, ainsi que celle de la fonctionnalité du Conseil National de l’eau et de l’électricité.
De fait, ces derniers temps, les récurrents délestages pratiqués par la Société d’Eau et d’Electricité du Gabon (SEEG) ne sont pas sans causer le mécontentement de sa clientèle.
Ainsi, du 10 au 13 mars derniers, L’association SOS Consommateurs a mené trois journées d’actions contre l’Entreprise, indexée pour la « mauvaise qualité» des services qu’elle offre aux Gabonais.
Source : l’Union