La délégation de la Confédération Africain Football (CAF), conduite par le Général Seyi Memene, est déçue par la non évolution des travaux de construction des infrastructures du Gabon depuis leur dernière visite, il y a 6 mois, a appris AfriSCOOP.
En effet, sur les pancartes d’identifications présentes sur les sites, sont clairement inscrits, les différents projets à réaliser à savoir : des stades et des hôtels avec des délais de livraison fixés à 24 voir 27 mois par les entreprises adjudicataires, soit quelques mois après le démarrage de la compétition, prévue en janvier 2012. Des contradictions qui ont tout leur sens lorsqu’ à moins de deux ans de la compétition, rien n’est encore fait.
Le comité de pilotage de la Coupe d’Afrique des Nations (COPICAN), qui est la structure gouvernementale, chargée de l’élaboration, de la réfection et de la construction des infrastructures liées à la CAN 2012 (routes, stades, hôtels, communications, TIC…), a été tout aussi surpris que le reste de la délégation en tête desquelles la CAF.
Aussi, le vice président de cette institution, le Général Seyi Memene, n’a pas caché son mécontentement avant de faire la confidence suivante à AfriSCOOP : « nous nous exprimerons après avoir rencontré le ministre des sports René Ndemezo’o, mais que cela ne tienne, nous sommes très mécontent »
Après avoir fait le tour des infrastructures de Franceville à Bongoville en passant par Ngouoni, Moanda pour finir à Libreville, le vice président de la CAF, Seyi Memene et le président de la commission des inspections CAF, Amr Shaheen, n’ont pas caché leur indignation.
Dans la province du Haut-Ogooué la quasi-totalité des travaux n’ont pas démarré, mais les différentes sociétés adjudicataires n’hésitent pas de garantir la fin des travaux dans les délais alors que les dates de démarrage sont dépassées.
Sur certaines pancartes, sont encore clairement visible les délais d’exécution des travaux pour une durée de 24 à 27mois soit une livraison prévue après le démarrage de la compétition. Ce constat amer fait par la délégation d’inspection de la CAF, n’est pas favorable à l’organisation par le Gabon de la 28ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012.
C’est fort de cela, que les membres de la COPICAN, structure gouvernementale, chargée de l’élaboration, de la réfection et de la construction des infrastructures liées à la CAN 2012 (routes, stades, hôtels, communications, TIC…), ont essayé par des solutions palliatives par la présentation des structures privées et non inscrites sur la liste des sites retenus au départ. A Franceville, l’hôtel Patrice Ossamy, le stade Henry Sylvoze, à Libreville, le stade de 105, celui de Sibang, sur lequel se joue actuellement le championnat national, y compris le stade de l’OPT, ont également été présentés comme solution palliatives.
Aucune évolution des travaux n’a non plus été observée au Stade Omnisport président Bongo depuis le passage du ministre des sports il y a deux semaines.
A cette allure, il sera extrêmement difficile pour le Gabon de tenir les délais. En effet, il serait judicieux pour les autorités de prendre une décision ferme à l’endroit des sociétés adjudicataires des travaux et instaurer un suivi de proximité avec des écarts court d’une ou deux semaines afin d’obliger les uns et les autres au travail.
La CAF s’exprimera mercredi à Libreville au sortir de la rencontre avec le ministre des Sports René Ndemezo’o Obiang, par ailleurs président du COPICAN.
Rappelons que le comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN) n’est chargé que de l’organisation.