Les travaux du synode national extraordinaire s’ouvrent ce matin au village Akok, à 58 km de Libreville, par une retraite pastorale, plus de quatre cents délégués sont venus des quatre régions synodales de l’Eglise évangélique du Gabon (EEG) pour prendre part aux travaux qui vont se clôturer par la désignation d’un nouveau pasteur.
Selon la charte de la réunification de juillet de 1997, c’est la région synodale du Ntem qui boucle ce premier tour du système rotatoire. Le prochain Président issu de la région synodale du Ntem sera connu le vendredi prochain en fin d’après midi.
Dans nos publications antérieures, nous relevions que sur les quatorze plaies qui minent l’EEG :l’influence des politiques dans les affaires de l’église,influences des pasteurs sympathisants des groupes politiques,considérations ethniques,tribales et régionales,mauvaise gestion des fonds de l’église,absence de l’esprit d’initiative dans la création des unités de production,mauvaise gestion du patrimoine,formation des jeunes,mauvaise formation des Anciens,alcoolisme,inconduite notoire des ouvriers,non respect des règles institutionnelles ,absence de programme dynamique d’évangélisation seule la quatorzième concernant le vide juridique a été pansée puis guérie au premier mandat du système rotatoire (Ogooué Estuaire) sous la présidence du feu révérend pasteur Jean Noël Ogoulinguende.
Aujourd’hui, les revanchards, éternels opportunistes et apprentis sorciers secouent les plumes sur la tête pour que le synode national se tienne absolument en ce mois de mars 2010, sans aucun argument juridique. Et pour plus d’un observateur, cela pourrait à nouveau déclencher un nouveau mic-mac dans cette institution.
On le dira toujours, l’histoire est une science pure qui ne saurait s’accommoder des contrefaçons dithyrambiques dont certains l’habillent parfois pour dire des choses inimaginables. C’est cette histoire de l’EEG qui se dit à partir de l’arrivée des missionnaires américains de Boston (USA) en juin 1842, même si la société des missions de Paris en fera sienne plus tard pour des raisons de tutelle coloniale. C’est aussi de cette même histoire que nous serons que l’EEG a son autonomie en juin 1962 à Port Gentil et comme premier président, le révérend pasteur Basile Ndong Amvame…
Depuis ces grandes dates à une époque très récente, les synodes nationaux extraordinaires ont toujours été fixés et tenus au mois de juillet selon l’EEG et sa constitution.
Si pour des circonstances, disons de jurisprudence au deuxième mandat du système rotatoire, revenant à la région synodale e l’Ogooué Ivindo de juillet 2001 à mars 2006 ( élection présidentielle) une situation particulière est intervenue, bien entendu que ce mandat devait s’achever en 2005 (forclusion). Cette situation ne saurait servir d’exemple ni de référence.
Les errements de la fin de ce mandat ne doivent pas modifier la période initiale édictée par le synode national extraordinaire de juillet 1997 qui reste la norme juridique légale de référence. C’est comme si l’histoire de cette institution perdait ses repères et références et qu’elle traînerait déjà certains stigmates de laideurs avilissant d’outre tombe les Basile Ndong Amvame, Armand Mengome Amour Worah, Samuel N’nang Essono, Jean Noël Ogoulinguende …
Ne retenons pas seulement l’histoire, il y’a dans celle-ci des moments (épiphénomènes) qui ont toujours influencé cette histoire : le mois de juillet en est un dans l’histoire de l’EEG Ne pas s’exécuter ainsi ce serait un mépris total vis-à-vis de l’histoire de cette institution.