L’ancien directeur général du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), Alfred Nguia Banda, a déposé une nouvelle plainte, la troisième, contre le journaliste de L’Union, Jonas Moulenda, dans le litige qui les oppose au sujet de l’article sur l’assassinat de René Ziza quelques jours après sa nomination à la tête du CGC.
L’affaire «Nguia Banda contre Moulenda» n’a pas fini de faire des remous. Après deux coups d’arrêt au parquet de Libreville pour vices de procédure, l’ancien directeur général du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), Alfred Nguia Banda, a déposé le 24 mars une nouvelle plainte à l’encontre du journaliste de L’Union, et du directeur de la publication du quotidien national, Albert Yangari.
Jonas Moulenda est accusé de diffamation dans l’article paru le 28 novembre dans lequel il écrit : «Pourquoi René Ziza a-t-il été envoyé ad patres ? La question taraude les esprits. Pourtant, on ne s’embarrasse pas de supputations au siège du CGC. Dès l’annonce du drame, des langues se sont vite déliées pour rappeler que le nouveau patron faisait l’objet de menace de mort depuis sa prise de fonction. Selon certaines indiscrétions, le technocrate rompu à la tâche à commandité un audit, lequel aurait déjà mis en exergue des malversations financières de l’ordre de 1 milliards 600 millions de francs. Son assassinat aurait-il été commandité par des gestionnaires gênés aux entournures ?».
Ce paragraphe est à l’origine de la saisine de l’ancien directeur général du CGC qui se serait senti directement visé, et demande réparation du préjudice subi au journaliste et au directeur de la publication du journal.
Jonas Moulenda est par ailleurs victime depuis la fin du mois de février dernier de menaces de mort anonymes répétées en rapport avec cette affaire. Le journaliste avait porté plainte contre X au début du mois de mars afin qu’une enquête soit ouverte sur l’auteur de ces menaces, qui doit visiblement avoir un lien étroit avec l’auteur du meurtre de René Ziza.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) avait tiré la sonnette d’alarme le 4 mars pour interpeller les autorités gabonaises sur la nécessité d’assurer la sécurité du journaliste.
L’audience du 29 mars prochain devrait déterminer les suites à donner à cette affaire.