Le directeur général des impôts Joël Ogouma, qui a l’ambition de communiquer davantage, se propose à travers une série d’actions, de rendre son administration plus proche des usagers, à l’occasion de l’organisation le 3 avril prochain, des premières journées portes ouvertes depuis la création de cette structure.
En le faisant, le directeur général des Impôts, Joël Ogouma, a voulu coller à la lettre la politique de l’Emergence prônée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui voudrait voir l’élargissement de l’assiette des impôts de l’Etat. En effet, selon l’administration fiscale, il faut sensibiliser et informer les contribuables pour qu’ils remplissent correctement leurs obligations.
Il est établi, selon Joël Ogouma, que sa structure qui doit veiller à ce que les contribuables reçoivent une information fiable et claire sur les obligations qui leur incombent, notamment les taxes qui leur sont applicables, les dates de déclarations ainsi que le moment de leur paiement. De même, il s’agira d’indiquer aux contribuables les changements intervenus dans la loi fiscale, mettre à leur disposition les différents imprimés fiscaux et, en définitive, avoir un accès facile à une information.
En réalité, dans la pratique, l’administration fiscale est restée très fermée, livrant difficilement la moindre information en dehors de quelques initiatives qui ses ont le plus souvent limitées à l’organisation des campagnes d’information, notamment lors de l’introduction dans le système fiscal de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
A la direction générale des impôts, tous les cadres reconnaissent qu’en dehors de ces mesures temporaires, l’éducation des différentes composantes des contribuables et la consultation des opérateurs économiques sont encore, en dépit de leur importance, restées au stade quasi embryonnaires, et donc insuffisamment prises en compte dans les stratégies de modernisation de la législation et de l’administration.
Le manque de communication constitue donc, à n’en point douter, une des causes essentielles des relations parfois conflictuelles entre cette administration et de nombreux usagers, ce qui les rendait allergiques à se manifester spontanément vis-à-vis de l’Impôt. Pour Joël Ogouma, ‘’l’impôt ne peut être accepté que s’il est compris’’, c’est pourquoi cette administration a été invitée à communiquer pour mieux faire accepter l’impôt et faciliter ainsi la compréhension fiscale, qui devient au fil des ans de plus en plus complexe.
C’est ce qui explique l’organisation de ces journées “portes ouvertes” qui vise, principalement, deux objectifs à savoir la sensibilisation des usagers et la vulgarisation des lois et techniques fiscales.
L’administration fiscale doit, en effet, prendre une part active à l’information et à l’éducation civique des usagers afin de mieux se rapprocher d’eux et d’améliorer par la même occasion leurs relations. Les journées portes ouvertes doivent aussi donner l’occasion d’expliquer au public le fondement de l’impôt, son utilité et les missions fiscales et foncières de la direction générale des impôts.
Dans cette optique, les services fiscaux auront ainsi l’occasion d’interpeller les contribuables, non pas pour s’acquitter de leur impôt, mais pour instaurer un dialogue et jouer pleinement la carte de la transparence à l’effet de mieux faire passer la pilule de la collecte de l’impôt qui est, comme chacun peut le deviner, difficile à avaler.
Autres buts visés : la promotion du civisme fiscal qui, progressivement, conduira les usagers à acquérir les réflexes volontaires de s’acquitter de leurs obligations fiscales, et présenter une nouvelle image de la direction générale des impôts qui devra être plus ouverte au public afin de garantir l’équité de tous les citoyens face à l’impôt.