Le gouvernement gabonais a annoncé son opposition à la vente de la filiale locale de Zain dont le groupe est en voie d’être racheté par le géant indien Bharti Airtel, indique un communiqué officiel paru samedi dans la presse locale.
« Le gouvernement gabonais désapprouve cette opération suite à l’ inobservation par Zain-Gabon des dispositions réglementant l’ activité des télécommunications en République Gabonaise et du non respect du cahier des charges de la licence », précise le communiqué.
Selon un responsable gabonais s’exprimant sous le couvert de l’ anonymat, la licence accordée à Zain Gabon est non cessible, non transmissible et non transférable. Libreville estime que les transactions entre le groupe Zain et le groupe indien ne concernent pas la filiale gabonaise.
Pour le Gabon, « avec plus de 60% des parts de marché des mobiles en République gabonaise, toute offre d’achat de cet opérateur est de nature à déstructurer ce marché sur lequel est traité l’essentiel des communications ».
En conséquence, « le gouvernement se réserve le droit, à partir de cet instant, de prendre, à titre conservatoire, toutes mesures qu’il jugera nécessaires », conclu le texte.
L’achat des actifs africains du GROUPE Zain par l’opérateur Indien BHARTI AIRTEL est évalué à 4,125 milliards de francs CFA (8, 3 milliards de dollars).
Jointe par Xinhua, la direction de Zain Gabon n’a pas souhaité s’exprimer.
Leader de la téléphonie mobile au Gabon, Zain contrôle plus de 60% de ce juteux marché. Le Gabon compte 4 opérateurs de téléphonie mobile que sont Zain, Libertis, Moov et Azur.
La téléphonie mobile avec un taux de pénétration avoisinant les 80% est l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie gabonaise.