Le Conseil extraordinaire de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM) tenu le week-end dernier a revu les sanctions infligées le 9 mars dernier aux 43 étudiants jugés coupables des exactions et autres brimades sur leurs collègues nouvellement admis à l’université.
Sur le plan académique, le Conseil a décidé du maintien des sanctions en y ajoutant un sursis pour tous les 43 étudiants.
Sur le plan social, il a été décidé de maintenir les sanctions relatives aux œuvres universitaires selon les termes du rapport final du conseil de discipline du 9 mars.
Cependant, l’inscription desdites sanctions au dossier des bourses a été purement et simplement annulée.
Le rapport final du Conseil de discipline du 9 mars dernier avait décidé de l’exclusion de 10 étudiants de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM) pour 2 ans francs avec inscription au dossier de bourses et perte définitive du bénéfice des œuvres universitaires, à l’exception du centre médical ; 26 l’étaient pour 60 jours avec suppression du bénéfice des œuvres universitaires pendant 2 ans et une inscription des motifs dans le dossier de la bourse et les 7 autres pour 15 jours avec inscription au dossier bourses assortie d’une interdiction stricte d’accéder au restaurant universitaire dans la même période.
Par ailleurs, pour restaurer et pérenniser un climat de sérénité au sein du campus universitaire, le Conseil a décidé d’une batterie de mesures. Parmi celles-ci, l’application rigoureuse des règlements intérieurs de différents établissements de l’USTM ; la tenue des conseils de discipline au sein des établissements en cas de nécessité ; la désignation des responsables de paliers parmi les étudiants de niveau bac+3 et plus dans les pavillons en résidence universitaire ; le respect scrupuleux par les étudiants de l’arrêté n°041/MES/USTM/VR du 3 avril 2006 portant règlement de la convocation et de la tenue des assemblées générales d’étudiants à l’USTM, etc.
Le Conseil a aussi recommandé l’aboutissement de la réflexion menée dans le cadre du comité préparatoire des états généraux de l’Education, de la recherche et de l’adéquation formation/emploi sur la mise en place d’une police universitaire et scolaire.
Du 16 au 18 mars derniers, le ministre de l’Enseignement supérieur, Séraphin Moundounga a séjourné à Franceville en vue de trouver une solution à la crise qu’ont fait naître les étudiants. Il a donc recommandé que soit tenu ce conseil afin de réexaminer les sanctions infligées aux étudiants après que ceux-ci ont reconnu les torts qui leur étaient reprochés et demandé pardon, jurant de ne plus reprendre.
Les étudiants avaient posé des barricades à l’entrée de l’université et saboté les serrures des portes qui mènent dans les salles de classes pour empêcher le déroulement des cours après que 43 d’entre eux ont été sanctionnés à l’issu du Conseil de discipline tenu le 9 mars dernier dans la même institution.
Les travaux supervisés par le professeur Bertrand Mbatchi, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur ont été codirigés par le recteur de l’USTM, Isaac Mouaragadja et le directeur général de l’institut national supérieur d’agronomie et de biotechnologies (INSAB), le professeur Benoît Boukila et se sont tenus en présence du préfet du département de la Passa, Euloge Edouard Egnongo ; du secrétaire général de la mairie de Franceville, Egide Moutou ; de l’administration universitaire ; des chefs d’établissements ; du directeur du Centre des œuvres universitaires, des représentants des enseignants et des étudiants.