LEROY Gabon et PROGAB, les filiales gabonaises du groupe français Plysorol, traversent une grave crise financière suite à la saisie des comptes par la justice. Réclamé par la justice française pour faire la lumière sur la situation catastrophique du groupe, le repreneur chinois de Plysorol, Guohua Zhang, serait actuellement incarcéré à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) pour faux et usage de faux.
Le casse-tête chinois de Plysorol en France commence à faire gratter les têtes à Libreville, avec la saisie des comptes des filiales gabonaises du groupe, LEROY Gabon et PROGAB par la justice gabonaise.
Trois employés auraient récemment été licenciés, notamment le responsable financier pour augmentation personnelle de son salaire, refus de signer les chèques et signature d’un procès verbal de constat sans l’accord du directeur général.
«Notre situation aujourd’hui est urgente. Là il y a plus de 200 Gabonais qui sont au chômage partiel. Nous pouvons rester comme ça trois jours, une semaine voire deux et après, si nous n’avons toujours pas de grumes, qu’est ce que nous pouvons faire ?», explique monsieur Li, du service contrôle qualité.
En Avril dernier, l’industriel chinois Guohua Zhang avait racheté le groupe Plysorol, leader du contreplaqué en Europe, en promettant de lourds investissements. Mais depuis près d’un an, rien n’est arrivé et le groupe est aujourd’hui devant la justice qui réclame les comptes de l’entreprise et accuse le repreneur chinois d’avoir monté une opération visant à mettre la main sur les concessions forestières détenues au Gabon par le groupe via ses filiales locales, LEROY Gabon et PROGBAG.
Sommé par la justice française de venir s’expliquer, le repreneur chinois serait depuis le 25 mars dernier incarcéré à la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) pour faux et usage de faux.
L’acquisition de Plysorol avait permis à Guohua Zhang, via Honest Timber, sa société basée au Gabon, de mettre la main sur les filiales gabonaises de l’entreprise et ses centaines de milliers d’hectares de forêt.