Le ministre gabonais de l’Economie, du Commerce, de l’industrie et du Tourisme, Magloire Ngambia, a invité samedi ses concitoyens à remplir leurs obligations fiscales, au cours de la journée « Portes Ouvertes » organisée par la direction générale des impôts.
« Le gouvernement vous exhorte à consentir volontairement à l’impôt en vous appropriant son intérêt fondamental. Nous le savons, pas d’impôt, pas d’Etat, donc pas de société organisée », a déclaré ce samedi Magloire Ngambia, le ministre gabonais de l’Economie, du Commerce, de l’industrie et du Tourisme. Il a demandé aux populations de participer à l’effort national en remplissant leurs obligations fiscales.
L’Etat gabonais a organisé une journée « Portes ouvertes » pour sensibiliser les populations et les amener à adhérer au concept de l’acquittement volontaire de l’impôt. A l’instar de tous les Etats, les autorités de Libreville estiment que l’impôt est un moyen efficace de financer des charges publiques et qu’il permet dans les conditions normales d’asseoir et de pérenniser la croissance économique.
Dans cette perspective, les populations et les entreprises non encore fiscalisées ont été invitées à se conformer à la législation en vigueur. Les sociétés déjà fiscalisées, elles, ont été conviées à devenir de véritables entreprises citoyennes.
Le ministre de l’Economie a dénoncé par ailleurs le phénomène de la parafiscalité qui selon lui, constitue un frein au développement du civisme fiscal au Gabon.
L’Etat fait la cour au contribuable
Plusieurs stands tenus par les agents de la direction générale des impôts ont été placés à l’occasion dans le jardin du ministère des Finances, au boulevard Triomphal, afin de recevoir les visiteurs. Ils ont eu droit à de nombreuses explications liées, entre autres, à l’impôt sur le revenu des personnes physiques, à la procédure d’attribution des terrains domaniaux et à la taxe sur la valeur ajoutée.
« ’Je suis venu pour découvrir les dessous du fonctionnement fiscal dans notre pays », a indiqué Luc Fabrice Badinga, fonctionnaire gabonais, avant d’ajouter que le plus important n’est pas l’organisation de cette journée « Portes Ouvertes », mais la moralisation des collecteurs d’impôts ou les agents de recouvrement qui ont pris la mauvaise habitude « de traiter sur le terrain avec les opérateurs économiques indélicats ».