Les différents programmes nationaux sont passés en revue depuis mardi dernier à l’ouverture à Douala au Cameroun, de l’atelier organisé conjointement par Roll-Back Malaria, OMS et l’OCEAC, dans le but d’une lutte plus efficace des endémies dans la sous-région d’Afrique Centrale.
Sur les dix dernières années en Afrique centrale, à en croire le Dr Jean-Jacques Moka, Secrétaire Exécutif de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), les efforts dans le domaine de la paludologie ont connu des avancées substantielles tant sur le plan des ressources que de la connaissance du parasite et des vecteurs.
Selon lui, « les nouvelles combinaisons thérapeutiques en cours dans les pays ont pu relayer les complications qu’on aurait pu connaître avec la résistance à la chloroquine » des propos corroborés par Charlotte Faty Ndiaye, la représentante de l’OMS au Cameroun, au sujet des programmes nationaux : « les feuilles de route élaborées il y a plus d’un an et régulièrement actualisées montrent à souhait que certains pays ont avancé suffisamment vers la réduction de la morbidité et de la mortalité ». Malgré quelques notes positives, plusieurs pays, malheureusement, ont encore un long chemin à parcourir. Notamment au niveau de l’utilisation des fonds.
En effet, cette rencontre vise à renforcer les capacités des Programmes Nationaux de lutte contre le Paludisme (PNLP), la revue des performances des programmes ainsi que l’élaboration des plans stratégiques 2011-2015.
Selon les experts, si l’on s’en tient au dernier rapport du partenariat sur le financement du paludisme lancé le 19 mars à Yaoundé, et la veille à Paris et Londres par l’OMS et l’UNICEF, les financements rendus à ce jour disponibles n’ont couvert que 25% des besoins. La représentante de l’OMS, révèle que certains pays disposent ou disposeront de moyens substantiels pour accélérer la mise à disposition pour leurs populations, des interventions efficaces contre le paludisme. Ces interventions doivent être d’abord évaluées, réorientés au besoin, coordonnées, remises à niveau, pour les cinq prochaines années.
« Pendant ces travaux, on va réfléchir sur un plan d’action commun, travailler pour contribuer au renforcement des capacités. L’atelier va permettre aux programmes concernés de garantir l’efficacité des ressources mises à leur disposition », a lancé Magloire Biwolé Sida. Pour Josiane Etang, coordonnatrice du programme sous-régional de lutte contre le paludisme en Afrique Centrale à l’OCEAC, cette réunion qui se tient dans le cadre du partenariat Roll-Back Malaria en Afrique Centrale, va permettre d’examiner la stratégie sous-régionale de lutte contre le paludisme en Afrique Centrale 2010-2015 ; d’élaborer le plan de travail 2010-2011 du réseau CARN. « Nous espérons savoir à quel niveau les pays se trouvent dans les plans nationaux, donner des directives sur comment élaborer les nouveaux plans stratégiques 2011-2015 ».
Une cinquantaine de participants, venus de 9 pays d’Afrique centrale échangent depuis mardi et ce jusqu’à samedi prochain à Douala, capitale économique du Cameroun.