Dans une interview accordée au quotidien Gabon Matin de ce mardi, le Représentant résident du Fonds Monétaire Internationale (FMI), Samba Thiam, faisant un bilan, à un mois de la fin du programme triennal conclu en 2007 entre son institution et le Gabon, estime, entre autres, que ce plan a été bien exécuté et qu’ils sont disposés à soutenir, appuyer le Gabon dans le processus de signature d’un nouvel accord en phase avec le programme d’émergence du gouvernement gabonais.
A la question de savoir comment le Représentant du FMI au Gabon entrevoyait l’issue de cet Accord de confirmation signé il y a trois ans avec son institution, il répond que les choses se présentent sous de meilleurs auspices du moment où ils ont effectué trois revues qui ont été approuvées par leur Conseil d’Administration et que le gouvernement gabonais avait, entre temps, émis le souhait d’entamer des négociations avec cette institution de Bretton Woods en vue de d’un nouveau programme répondant aux besoins de l’émergence du pays.
Cependant, Monsieur Thiam reconnaît que le deuxième semestre 2009 n’a pas été particulièrement clément pour le Gabon (Disparition du couple présidentielle, transition suivie du processus d’une élection présidentielle anticipée d’un nouveau président de la République …).
Dans ce contexte, les quatre autres revues n’ont pas été effectuées dans les délais convenus.
Pour évaluer le travail sur le terrain, outre les missions du FMI à Libreville en 2008, une autre a effectué le déplacement de la capitale gabonaise du 3 au 12 mars dernier, à la demande des hautes autorités du pays afin d’une évaluation devant permettre un appui à la relance de l’économie gabonaise.
Concrètement, l’homme du FMI à Libreville relève que le Gabon a bénéficié dans ce programme, entre autres, d’éléments lui permettant d’avoir « une meilleur lisibilité de ses choix en matière de politique économique », tout comme il a favorisé la mise en place des réformes appuyées par le FMI et d’autres bailleurs de fonds dans divers domaines.
Dans ce contexte de bonne exécution du programme, souligne-t-il, jusqu’au premier trimestre 2009, «les retombés positives ont donné un signal fort à la communauté internationale ». Ce qui a conduit à une bonne notation et au « rachat de la dette du Gabon auprès des créanciers du Club de Paris ».
Dans l’axe d’une possibilité de renouvèlement de ce genre d’accord, monsieur Samba Thiam précise que son institution, à la fin de la mission de mars dernier à Libreville avait, dans un communiqué de presse, « indiqué qu’il est crucial que les réformes adoptées par le nouvel exécutif préservent le maintien de la stabilité macro-économique et de la viabilité budgétaire ».
Ainsi, elle avait « recommandé aux autorités de mettre en œuvre des orientations budgétaires, tant à court qu’à long terme, qui doivent être cohérentes avec des objectifs favorisant une telle stabilité macroéconomique ».
En clair, a-t-il soutenu pour conclure, « le FMI s’est dit disposé à appuyer le gouvernement si certaines conditions sont remplies, soit par la mise en place d’un nouveau programme ou bien d’une surveillance renforcée ».