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Revue de la presse gabonaise : « Omar Bongo Ondimba serait-il mort empoisonné ? – Qui bloque Paul Biyoghé Mba ? – Ces artisans de l’émergence encore immergés – L’Union Nationale tient sa reconnaissance »

Découvertes incroyables pour quelques uns triomphe pour d’autres lourdeur, paresse, quand ce n’est pas la nonchalance pour certains autres, tel est le terrain qui a servi de mamelle nourricière à la presse écrite locale cette semaine, vérifiez par vous-même : spéculations d’assassinat autour de la mort de feu Omar Bongo Ondimba, Paul Biyoghé Mba qui aurait quelques difficultés à faire décoller l’émergence dont on parle, tandis que certains dits artisans de la même émergence traîneraient du pied, ou encore la victoire de l’Union Nationale par l’obtention de sa reconnaissance juridique, la matière n’aura pas manqué cette semaine à la presse écrite locale pour se vendre en kiosque, la suite c’est pour tout de suite.

Refrains compilés:

Il faut bien mourir de quelque chose disent les africains, et il faut croire que Omar Bongo Ondimba le feu président gabonais soit mort de quelque chose, mais ce quelque chose ne serait plus cette crise cardiaque dont on parlait le 8 juin 2009 dernier. Que non ! « Orety », bimensuel gabonais d’information a balancé sur la place publique un doute, le journal accroche le regard en première page de sa dernière sortie datée du 21 avril avec : « Omar Bongo Ondimba serait-il mort empoisonné ? »

Et de fait, notre confrère se ferait le porte-parole des interrogations familiales : « C’est bien ce que pensent plusieurs membres de la famille et des proches parents du défunt président », il y aurait des soupçons, « tout le monde sait que Omar Bongo était entouré de politiciens véreux, qui ont su par la politique de l’entrisme, pénétrer le palais présidentiel et même la vie privée du Président ».

Et pour la pièce numéro deux, versée à ce dossier fourni, une information que beaucoup ne soupçonne pas. Peut-être est-ce là, la vérité ? Toujours est-il que « Orety », qui semble très au fait de la chose, dévoile l’identité d’une femme que le feu président venait de doter, laquelle lui portait assistance dans les derniers moments. « La curiosité vient du fait que lorsque, l’état de santé du chef de l’Etat s’est gravement dégradé et que l’on ait décidé d’urgence de son évacuation sur Barcelone, celle qui l’assistait a mystérieusement disparu », assène Sam Baro, auteur de ses révélations.

La conclusion sur fond de mise en garde à quiconque a « trempé dans cette ignominie », ouvre la voie à la suite de l’affaire.

Laissons, tant soit peu, les morts en paix, revenons aux vivants, mieux aux acteurs de l’émergence, la mouvance politique actuelle dont « le bilan à mis parcours est quelque peu mitigé ». C’est « AZ », le bimensuel d’opinions qui fait ses statistiques. Et pour mieux comprendre où ça coince, le journal placarde en manchette de sa parution du 24 avril : « Emergence : Qui bloque Paul Biyoghé Mba ? »

« Car bien trop de lenteur et lourdeur administrative grippent la machine gouvernementale ». Plus loin encore il accuse « certains responsables d’administrations à avoir du mal à prendre leur marque ». Un conseil avisé pour finir, au Premier ministre : « Nécessité objective à Paul Biyoghé Mba de proposer, s’il n’est besoin au chef de l’Etat une nouvelle monture… Mieux vaut tard que jamais », martèle le journal.

L’émergence a beaucoup du mal, à ce qu’il semble, elle doit être un courant plus fort que certains qui, pourtant, en sont le socle, et « Croissance+ », le mensuel, a vu « ces artisans de l’émergence encore immergés », titre dédié aux ‘’bloqueurs’’ de l’émergence. Ils sont pourtant de fortes têtes bien faites et bien pleines.

« Pourquoi une équipe gouvernementale aussi fortement remaniée et constituée en majorité de compatriotes aux parcours professionnels irréprochables tarde-t-elle à prouver son efficacité ? », s’interroge le journal qui a sa petite idée sur la réponse : « le blocage se trouverait … dans l’attitude déplorable de certains membres de l’équipe gouvernementale Biyoghé Mba ».

Et vu qu’ils portent des « masques », mais qu’il leur a été demandé de produire « des plans d’action prioritaires ministériels à court terme à faire parvenir au Président de la République au plus tard le 30 avril », informe le journal, la fin du jeu est pour bientôt. « L’heure de la clémence étant révolue, les ministres incompétents, qui qu’ils soient, devraient laisser la place aux compatriotes compétents et beaucoup plus animés par le désir de servir leur pays », conclut sans état d’âme le « canard ».

L’équipe gouvernementale est prise en grippe par la presse cette semaine. Pas de quartier et chacun y va de son coup de massue, aucun ménagement, tous les confrères abondent dans le même sens : « Cette équipe donne l’impression de tourner en rond, résultats des courses, sur la trentaine des membres qui la compose, seuls quelques spécimens rares se targuent de suivre le rythme présidentiel ». Ce coup d’œil porte la fabrique du « Scribouillard », pas convaincu par les tournées médiatisées et « les communications pour rien ».

Erik Lacourt soupçonnerait, pour ne rien arranger, qu’ « Ali Bongo se serait fait piéger » et lui conseille de « prendre ses responsabilités, toutes ses responsabilités en débarrassant le gouvernement de ses pires ennemis qui, demain, ne manqueront pas de lui faire payer la confiance qu’il leur accorde aujourd’hui ».

Pour ne pas quitter trop rapidement l’émergence qui rimerait avec nonchalance, allons voir cette « cacophonie au sommet de l’Etat ». « Le Scribouillard », se malmène les méninges à vouloir savoir « Qui nomme qui, et pourquoi ? » Pour le journal, « la rupture est possible ». Seulement, « il faut imprimer une dimension nationale et républicaine aux actions qui seront menées par le pouvoir exécutif ».

Le journal magnifie ainsi, l’interdiction faite par le Président de la République, des « cérémonies ubuesques » qui donnaient l’impression que le promu était détenteur d’un « pouvoir personnel ».

Le contrepoids de l’émergence, l’autre bord politique, l’opposition pour faire court, et l’Union Nationale pour lever le suspense, a obtenu son récépissé de légalisation. La bonne nouvelle s’est fêtée en grande pompe, au siège du parti sis à ancienne sobraga, une banlieue de Libreville en présence de sympathisants et autres adhérents, venus manifester leur soutien, leur joie à cette victoire du droit et de la démocratie dans ce Gabon qui se veut « émergent ».

« L’Union », le plus vieux quotidien du Gabon, dans sa livraison du 21 avril, cède un pan de sa première page à cette victoire, et fait sa titraille en : « L’UN tient sa reconnaissance ». Et en page 3 où l’information est détaillée, une photo tout sourire de l’actuel numéro un du parti, nommons Zacharie Myboto.

Christian Kouiga qui fait le compte-rendu de cette actualité ne polémique pas : « Après avoir fait couler encre et salive autour de cette affaire… le débat autour de la reconnaissance de l’Union Nationale… est clos ». Une date à retenir pour les fanatiques et autres adeptes du nouveau parti : « mardi 20 avril 2010 … le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean François Ndongou, a signé le récépissé qui confère à cette entité du paysage politique national… la capacité juridique de mener dorénavant en toute quiétude et liberté de mouvements, ses activités politiques sur l’ensemble du territoire national ».

Même s’il est vrai, que le Secrétaire Exécutif de l’UN, au-delà de son fan club bien constitué par quelques inconditionnels, continue de défrayer la chronique. Non qu’il ait brillé par quelque autres propos tonitruants. « Le Scribouillard », le journal satyrique n’en démord pas des « élucubrations d’un grand obsédé du pouvoir ». Et pour ne pas faire dans la dentelle, il assène en titre : « Le boulet Mba Obame ».

Usant d’instruments de lutte peu catholiques, selon notre confrère, « le boulet », a choisi pour atteindre son objectif, « la manipulation, le terrorisme et la subversion ». Et de s’inquiéter plus loin de savoir si « ses amis de la ligue des aigris, pardon Union Nationale Bis ne sont pas de la même graine ? ». Pour ne pas en faire trop, le journal se ressaisit ; « inutile d’en faire un héros parce qu’il ne le mérite pas ».

Recomposition du paysage politique nationale, d’un côté l’UN obtient son récépissé, de l’autre, l’acte constitutif de « la majorité républicaine pour l’émergence » était signé par le PDG (Parti Démocratique Gabonais, au pouvoir), et, « La Loupe », dans son édition du 23 avril, a disséqué cette information.

Le chef de l’Etat souhaite voir en cet instrument « un symbole de plus dans le renforcement de la démocratie ». Et notre confrère d’alerter : « il serait incohérent que ce groupement de partis se réduise à un cercle de distributeurs d’avantages divers et variés. Osons croire que l’on vient à la majorité pour porter ses idées… et non pour chercher des prébendes de toute nature ».

Les élections législatives partielles et leurs préparatifs sont en cours, avec l’UN juridiquement en course, la compétition semble plus corsée. Les prémonitions vont bon train. « Nku’u, Le Messager », y a mis son grain de sel : « Elections partielles : l’émergence par la fraude ». Remise en doute de la confiance du PDG qui n’aurait pas de base : « Le PDG… se montre très confiant sans trop dire sur quoi se base cet optimisme », souffle le journal.

Car (logique ?) « Les prévisions les plus optimistes donnent le PDG perdant dans tous les cas de figure, ce qui constitue un échec politique pour le nouveau pouvoir ». Et des scénarios pour illustrer cette thèse affluent dans le récit de Félix Kombila, signataire de l’analyse. Entre « tordre le cou à la loi », et le fait pour « des envoyés spéciaux du PDG, de rayer des listes électorales certains noms de nombreux militants et sympathisants connus de l’opposition », sont autant d’éléments « de preuve évidente de la fraude émergente ».

Restons dans ce registre des partielles pour prendre un autre angle de cette actualité traitée par « Le Scribouillard », en date du 22avril, qui fait déjà dans la confrontation des candidats. Et au premier siège de Mulundu dans la province de l’Ogooué-Lolo, le coude à coude opposera des personnes de la même famille ; un neveu et sa tantine. Titre qui barre sa première page : « Qui de Paulette Missambo et de Régis Immongault aura raison de l’autre ?»

L’émotion sera donc au rendez-vous et nous y serons pour ne pas vous faire rater une miette de ces palpitations en perspective. Revenons à nos moutons, pour parler de la future bataille électorale qui opposera l’Union Nationale au PDG.

Une ancienne cacique du PDG, aujourd’hui dissidente de ce parti, qui battra campagne sous la bannière de l’UN, invitons Paulette Missambo sur la scène. « Pendant dix sept ans, Paulette Missambo a été la seule instigatrice de la politique dans le premier siège de Mulundu. Elle seule décidait de la répartition des cartes administratives et politiques dans la contrée. Tout le monde se devait d’être en odeur de sainteté avec elle pour ne pas subir ses foudres (…) Aujourd’hui fondu dans l’Union Nationale, la dame croit encore à la belle époque ».

Au compte du PDG dans cette même localité le neveu de la dame, dont l’audience » aurait chuté et actuel ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques. Cet « impertinent neveu… flanqué de son suppléant Fernando Mawobo Lendoye devra affronter Madame la ‘’Ministre d’Etat’’, pendant les deux semaines que durera la campagne pour les échéances du 6 juin prochain », annonce Edras Opapé kwami, auteur de l’article.

Et toujours à propos de ces élections partielles, des stratégies se mettent en place. « L’Union », le quotidien privé, dans sa parution de samedi, nous apprend que : « L’UN et l’ACR, tentent d’accorder leurs violons ». Il a été question de « Fixer les esprits des uns et des autres sur la nécessité qu’il ya pour les deux blocs à avancer ensemble afin de maximiser les chances des candidats de leurs partis lors des différents joutes électorales, à commencer par les partielles du 6 juin », écrit plus loin le journal.

« L’opposition n’ira pas en rang serré à cette consultation électorale ». C’est ce qu’il faut retenir de cette rencontre qui se déroulait au siège de l’ACR (Alliance pour le Changement et la Restauration). Pendant ce temps le « PDG serre les rangs », à la faveur d’une réunion du Bureau Politique. Le prochain scrutin aura valeur de test de « son hégémonie sur la vie politique nationale »,glisse subtilement dans sa parution de samedi, « L’Union ».

Et peu avant les membres du Comité Permanent du Bureau Politique du PDG étaient reçus par leur Président Ali Bongo Ondimba qui leur a demandé à cette occasion de « redoubler d’ardeur sur le terrain ».

Le semainier du Président dont l’agenda était très garni cette semaine a tourné autour de l’ « accent sur la solidarité pour Mouila et la redynamisation de la majorité », au regard du quotidien « L’Union ». A fort renfort de photos, on revisite en image en écoutant Guy Bertrand Mapangou Porte-parole de la Présidence de la République, le soutien physique d’Ali Bongo aux sinistrés de Mouila.

Pour sa part, « Gabon Matin », non moins en marge de cette actualité condense le compte-rendu hebdomadaire du Président en « Visite de terrain, solidarité, FMI et charte de la majorité », le quotidien y a aussi vu une semaine très dense avec le départ du Président « au chevet des sinistrés de l’orage qui a frappé la ville ».

La coopération Chine-Gabon rehaussée par la visite du Vice-Premier ministre chinois du Commerce venu au cours d’un « forum pour accroître les échanges entre les deux pays ». « Gabon Matin », le quotidien étatique relaie cette information dans sa publication du 23 avril. Fu Ziying qui était en possession de quelques chiffres a dit : « sur le plan des échanges économiques, ils ont atteint à ce jour 50%. Les réalisations chinoises au Gabon sont perceptibles dans divers domaines économiques », informe le quotidien.

Coup de pousse à l’électrification du grand Nord du Gabon. « Le Financier D’Afrique » rapporte que « 21 milliards ce FCFA ont été octroyés pour électrifier la région du Nord ». Ceci à la faveur d’une « convention entre la filiale Bouygues Construction et le ministère gabonais de l’Energie ».

Les Libanais n’ont pas le vent en poupe ces derniers jours au Gabon. Les journaux ne les caressent pas dans le sens du poil. D’aucuns poussent jusqu’à demander « faut-il lapider les Libanais ? ». « La Loupe », pour briser l’anonymat, nous apprend que les Libanais ont rapatrié dans leur pays d’origine la bagatelle de neuf milliards deux cent millions (9 200 000 000 FCFA) en six mois seulement.

Ces chiffres sont publiés par la banque du Liban (dont on salue le souci de transparence), mais n’ont pour but que de stigmatiser les Gabonais quant au fait que « le problème du Gabonais ce sont les Gabonais » qui brillent par leurs mentalités dépravées par « la décrépitude sociale, le terrorisme d’Etat, le mépris des autres, le népotisme, l’injustice, le clientélisme et la gabegie ». Dès lors s’interroge en titre « La Loupe », « Qui représente la vraie nuisance ? ». Sûrement pas les étrangers, ressort-il de la lecture !

Quittons les gabonais qui sont des loups pour eux-mêmes, pour nous intéresser aux forêts du Gabon. « Croissance + » veut savoir si le bout du tunnel est proche et affiche en page 4 de sa dernière publication un vœux ( ?) : « L’embellie après la crise ? ». Rappel du contexte, « la crise économique de 2008 qui a secoué le monde a durement frappé les entreprises gabonaises particulièrement, la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG).

Des stratégies mises sur pied par ladite société ainsi en difficultés, entre autres, « privilégier la qualité des bois achetés afin qu’ils soient mieux valorisés à la vente ». Toutes choses qui ont boosté le chiffre d’affaire de la société. Ajouté à cela « la création d’un fonds de soutien à l’accélération de l’industrialisation du secteur bois » d’une enveloppe de « 20 milliards », « permettant d’afficher un certain optimisme quant à l’embellie qui gagne progressivement la SNBG », confie Jean Delacroix, auteur de ce rapport économique.

La marche vers l’intégration sous-régionale en Afrique Centrale suit son processus. La prochaine étape après de nombreuses autres sera : « la création d’un marché commun ». L’information est relayée par « La Bourse de L’Afrique ». N’Djamena semble avoir accouché de quelque chose de fructueux bien qu’en éternel projet. La matérialisation serait-elle pour cette fois ?

Toujours est-il que le marché commun va consacrer « l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires, au commerce inter-états, l’unicité du territoire douanier régional et de la politique commerciale avec les pays tiers ainsi que la libre circulation des personnes et des biens ». En somme rien que l’on ne sache déjà !

Le bien-être social dans les préoccupations du gouvernement, c’est du moins l’essentiel du communiqué du gouvernement relayé par les quotidiens nationaux. « Gabon Matin », qui a cédé cette actualité à sa tribune d’honneur en date du 23 avril y a vu « le revenu minimum mensuel revalorisé » et « L’Union », dont la même actualité constituait son titre phare, vendredi matin, parlait « d’un coup de pouce au pouvoir d’achat ».

Même s’il est vrai qu’aucun d’eux n’a évoqué une possible inflation et les mesures prises pour que cela ne soit, l’un et l’autre magnifie la matérialisation d’une promesse de campagne du candidat Ali Bongo Ondimba. : « Le gouvernement vient de traduire en acte la volonté du chef de l’Etat qui avait pris l’engagement de porter à 150 000 FCFA le revenu mensuel minimum des Gabonais », pour ne citer que « Gabon Matin ».

Le fait divers de la semaine porte la signature de « Gabon Matin », le quotidien étatique. Il a des effluves de discrimination. Et pour montrer le caractère antisocial de cette injustice, le quotidien étatique a placardé cette actualité sur sa tribune pour accrocher le regard du lecteur : « Une employée licenciée pour avoir contracté le Sida ».

L’histoire s’est déroulée à Port-Gentil à la Compagnie des Bois du Gabon (CGB). Et ce serait l’aveu de son statut sérologique à ses employeurs qui auraient provoqué le remerciement pur et simple d’Elisabeth A, technicienne de surface depuis 10 ans de la CGB. « Afin de suivre mon traitement en toute quiétude et pour éviter de susciter des interrogations du fait de mes demandes d’absences répétées, j’ai jugé bon, au mois de décembre 2009 d’informer mon employeur de mon état de santé », mal lui en pris, relate le journal.

Après l’annonce de sa maladie, le patron de l’entreprise a cessé de confier certaines tâches à Elisabeth, comme la préparation de son café, (par risque de contagion ?), il serait allé dans sa folie d’éviter d’être au contact de ce VIH trop proche de lui jusqu’à demander à son médecin personnelle de faire une consultation à la jeune dame afin de lui établir un certificat d’inaptitude physique. « Le médecin a refusé d’établir un tel document pour ne pas être considéré, en cas de problème, comme le complice du chef d’entreprise », ajoute le quotidien.

Le médecin du Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) aurait aussi été mis à contribution pour l’établissement de ce document d’incapacité physique et même réponse avec ajout d’éléments de compréhension : « être atteint du VIH-SIDA ne constitue pas une inaptitude physique et par conséquent, ne saurait être un juste motif de licenciement », a confié Elisabeth à Ernest Mvié Mendame, correspondant de l’Agence Gabonaise de Presse à Port-Gentil.

Mais rien n’y fait car « peu de temps après, Elisabeth a reçu une lettre de licenciement et le Directeur Général de la CBG lui a en suite fait signer en catimini une transaction léonine illicite aux termes de laquelle elle accepte recevoir une indemnité forfaitaire de un million et renonce à toute autre forme de revendication, suite à son licenciement, aux tournures abusives ».

L’inspection du Travail saisi, n’a pas pu faire entendre raison à M. Guillaume Fernart dont le comportement, au demeurant zélé, laisse suspicieux. « Employés non affilié à la CNSS… pas d’infirmerie pour les employés qui travaillent sur des machines suffisamment dangereuses… la CGB n’a pas de plan social ». Le tout à la barbe et au nez « des responsables politiques et administratifs ».

La descente des rideaux sur notre synthèse hebdomadaire des journaux de la place est entamée, mais avant comme de coutume bien enracinée dans nos pratiques, appelons sous les projecteurs le sport, dominé cette semaine par le football. « Gabon Matin » a compilé ses brèves sportives autour de la préparation de la CAN 2012.

Pour ce faire, son actualité sportive de vendredi matin avait trait à « la détection de jeunes talents résidant en France ». La pêche aux joueurs de qualité pour un onze national compétitif débutera le 26 avril prochain. Sont concernés par cette sélection : « Les jeunes footballeurs de nationalité gabonaise, d’un parent gabonais, ou de tout autre jeune désirant arborer les couleurs du Gabon ».

Un recrutement par internet aurait tout aussi bien marché. Et que fait-on de la cuvée nationale ? Rien à en tirer ? Toujours est-il que notre confrère souligne les qualités requises par les missionnaires du ministère des Sports pour ne pas qu’ils se fourvoient : « la patience, la pédagogie, la compréhension, et la perspicacité ».

Et où en est-on avec la construction des infrastructures sportives supposées accueillir la prochaine CAN de 2012 ? « Gabon Matin », a suivi le ministre des Sports, René Ndemézo’Obiang, dans son audition de l’état des lieux, et le compte rendu de ce tour d’horizon se résume en : « A l’omnisport comme à Nzeng Ayong les choses avancent ». Le tout sur fond de photo. Sauf que c’est la CAF qu’il faut convaincre, pas les lecteurs.

Mais avant 2012 il y aura l’année prochaine la CAN des moins de 17 ans dont la phase finale n’est pas encore acquise par les Panthéraux à qui « L’Union », le quotidien privé, dans son édition de samedi matin, a dédié son podium en assignant « un objectif : la qualification ». Le quotidien étatique « Gabon Matin » n’en fait pas moins en exigeant à une « victoire impérative ».

Rappelons qu’à la faveur du match aller, les Panthéraux s’étaient inclinés face au Sao du Tchad à 1-2. Les cadets gabonais ont besoin d’un succès (1-0), ou alors par deux buts d’écart s’ils veulent poursuivre leur route vers le Rwanda où aura lieu l’an prochain la phase finale de cette CAN.

Tout est bien qui finit bien. Chers internautes, le plaisir a été le nôtre de vous briefer sur les nouvelles croustillantes du Gabon, épluchées par la presse écrite locale. Notre mission est terminée pour ce dimanche. Rendez-vous, la semaine prochaine, si Dieu se porte garant de nous.
Bonne lecture !

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