Le président de l’Union nationale (Un, opposition), Zacharie Myboto, a dénoncé samedi à Libreville, « les manœuvres frauduleuses du pouvoir » tendant selon lui, à modifier les listes électorales utilisées pendant l’élection présidentielle du 30 août 2009, qui a vu la victoire du candidat du Parti démocratique gabonais (Pdg, au pouvoir), Ali Ben Bongo.
Le leader politique a tenu ces propos lors de la cérémonie de présentation du récépissé qui matérialise la reconnaissance de plein droit, de ce parti regroupant d’anciens hiérarques du Pdg et d’habituels opposants.
En effet, à quelques semaines des législatives partielles du 6 juin au Gabon et pour le bon déroulement de ceux-ci, les leaders de l’Un suggèrent ente autres, la mise à plat du fichier électoral, l’introduction des données biométriques, le retour au scrutin à deux tours pour les élections uninominales, le recentrage des compétences de la Cour Constitutionnelle en matière électorale et la réforme de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap).
En outre, le président Zacharie Myboto a répondu à Bruno Nzagou Mbaky qui affirme mordicus, être le propriétaire du nom « Union Nationale » depuis janvier 2005.
« Le ministre de l’Intérieur a signé le récépissé matérialisant cette reconnaissance le 20 avril dernier. C’est une preuve qui se passe de commentaire quand on sait que le plaignant l’a saisi », a-t-il déclaré.
« A l’élection présidentielle des 25 et 27 novembre 2005, la Cénap indique dans son rapport général qu’elle avait enregistré treize dossiers de candidature, dont quatre ont été validés et neuf rejetés. Il n’y a nullement le nom du plaignant et celui du parti sous la bannière duquel il se serait présenté », a ajouté M. Myboto.
Pour justifier l’appartenance de la dénomination « Union Nationale », il a présenté l’attestation de dépôt de nom commercial identifié sous le n° 002621 délivré le 19 mars 2010 par le directeur général du Centre de la propriété intellectuelle du Gabon (Cepig), aux militants.
« Le nom Union Nationale appartient donc bien à notre parti », s’est-il réjoui. A noter que, Bruno Nzagou Mbaky a entamé une procédure judiciaire depuis le 12 mars 2010 devant le tribunal de première instance de Libreville, contre les « ténors » de l’Un pour « expropriation intellectuelle et usurpation de dénomination ».