Alors que les populations attendent encore les retombées de la nouvelle politique mise en place depuis six mois par le nouvel exécutif, le chef du gouvernement, Paul Biyoghe Mba, a reconnu ce 27 avril à Libreville les lenteurs du gouvernement sur certains chantiers, en promettant de rattraper les retards accusés par son équipe.
«Nous avons du retard, mais un retard utile», a déclaré ce 27 avril à Libreville le chef du gouvernement, Paul Biyoghe Mba, à propos de la matérialisation du programme de société sur la base duquel a été élu Ali Bongo le 30 août 2009 : «L’Avenir en confiance».
A l’occasion de sa première conférence de presse depuis sa nomination à la tête du gouvernement le 16 octobre 2009, Paul Biyoghe Mba a expliqué qu’«il faut mettre le temps qu’il faut pour les fondations. Je comprends les récriminations, les populations ont raison. Nous allons essayer de rattraper le retard. Il y a des problèmes de corruption, on a supprimé la parafiscalité».
Evoquant les finances du Gabon, qui doit faire face à un service de la dette «de 500 à 600 milliards» de francs CFA, Biyoghe Mba a rappelé que Libreville avait pris des mesures spéciales avec notamment la création d’une agence pour mieux gérer la dette. «Le gouvernement a beaucoup travaillé (…) cela a commencé à porter ses fruits», a-t-il affirmé dans des propos rapportés par l’AFP.
Le Premier ministre a par ailleurs a rappelé l’attachement du Gabon au projet Belinga, estimé à près de 2000 milliards de francs CFA, et qui prévoit non seulement une mine mais aussi un complexe industriel de traitement, un barrage hydroélectrique, un chemin de fer de 250 km ainsi qu’un port en eau profonde à Santa-Clara, au nord de Libreville.
«C’est un projet lourd et difficile mais porteur (…) Les accords avec la Chine ont déjà été signés et il est apparu quelques problèmes de réglage. On va s’asseoir pour rediscuter», a-t-il expliqué, soulignant que Belinga serait au centre des discussions du président Ali Bongo en Chine où il doit se rendre le 28 avril pour l’ouverture de l’exposition universelle de Shanghai.
Lors du Conseil des ministres tenu le 1er avril, Ali Bongo avait «stigmatisé le peu de dynamisme du gouvernement dans la concrétisation d’importantes mesures prises, et dans la mise en œuvre de la vision de l’émergence, à la satisfaction du peuple gabonais qui a hâte de vivre la nouvelle ère», rapportait le communiqué final des travaux.
