Le premier ministre gabonais, Paul Biiyoghé Mba, qui a annoncé ce mardi matin à Libreville, face à la presse nationale et internationale, qu’il communiquera deux fois l’an sur l’action gouvernement, a par ailleurs précisé que le gouvernement suivra les recommandations de l’audit de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) entamé, lundi, 26 avril 2010.
Fustigeant la SEEG qui a, une nouvelle fois, procédé à l’interruption de la fourniture de ses services lundi dernier, le premier ministre n’a pas fait dans la langue de bois, répondant à la préoccupation d’un journaliste qui demandait si le gouvernement était prêt, à l’issue de cet audit, à introduire la concurrence dans la gestion de ce service public.
« Lorsque c’est coupé, c’est coupé pour tout le monde! Nous l’avons bien vu hier. Il ne faut pas penser qu’il y en a qui peuvent être heureux de cette situation, bien au contraire. Je connais de hautes personnalités de notre pays qui m’ont dit qu’ils se baignaient au seau. Ce n’est pas une situation qu’on peut vivre dans une capitale au 21è siècle. Nous n’avons pas d’intérêts à ce que ce dossier reste en l’état. Donc, nous allons prendre le taureau par les cornes, mais dans les règles », a expliqué Paul Biyoghé Mba
Pour le premier ministre, l’audit va conduire à une répartition des responsabilités et à suivre les recommandations qui y seront issues. « Nous voulons, au niveau du gouvernement, que ce dossier soit traité de manière la plus complète possible pour que nous n’ayons plus à jouer ce rôle qui n’est pas heureux », a souhaité le premier ministre.
L’idée de l’audit a été officiellement annoncée depuis le 3 décembre 2009 par le gouvernement réuni en Conseil des ministres.
Lundi, 26 avril dernier, le cabinet d’audit Deloitte Touche Tohmatsu, l’entreprise adjudicataire de ce marché, a entamé l’audit de cette société qui devrait, au bout de quatre (4) mois, permettre de produire un rapport complet sur la SEEG, et qui aura passé au peigne fin les documents comptables, financiers et techniques de l’entreprise en vue d’effectuer, dans de meilleurs conditions, la revue de la convention de concession de ce service public.
Face aux coupures récurrentes d’eau et aux délestages électriques constatés depuis dans certains quartiers de la capitale, les Librevillois sollicitent, via les actions des ONG et des consommateurs singuliers, la révision de la Convection signée avec la SEEG, afin d’aboutir à de meilleurs services.
Mis à jour ( Mercredi, 28 Avril 2010 13:46 )