Le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Porte-parole du gouvernement, Séraphin Moundounga, assisté de son ministre délégué, Raphaël Ngazouzet, a procédé, avant-hier, à la clôture des travaux du séminaire à l’intention des inspecteurs des délégations académiques (IDA) axé sur l’organisation des examens et concours session 2010 au Gabon et sur des problèmes liés à l’attribution de la prime incitative à la fonction enseignante.
Trois jours durant, les séminaristes ont passé au peigne fin, pendant trois jours, les maux qui minent le secteur éducatif, notamment l’organisation des examens et concours, ainsi que l’esprit et la lettre du texte instituant la prime incitative à la fonction enseignante.
Sur ce dernier point, les participants ont procédé à l’harmonisation des listes des ayants droit présentées par les IDA avec celles de l’administration centrale afin de mettre un terme aux manquements constatés sur le décret d’application de cette prime. Après avoir fait l’analyse du dossier, les séminaristes se sont accordés sur un effectif total de 14 859 ayants droit pour l’année 2010.
Concernant l’organisation des examens et concours, les participants ont relevé quelques faiblesses, en l’occurrence l’insuffisance du nombre de sujets dans les banques de données, les défaillances dans la sécurisation des sujets, l’absence d’une évaluation crédible, notamment à l’oral du 2e tour du baccalauréat, ainsi que le paiement tardif des vacations.
Pour ce qui est de la promotion du mérite et de l’excellence que, les séminaristes ont décidé de constituer une banque de cent sujets au moins pour chaque épreuve des différents examens et concours, de sécuriser les sujets choisis par le seul responsable désigné à cet effet, et faire envoyer les épreuves sous scellés vers les différents Centres d’examen.
La réception et le constat de l’effectivité des scellés doivent se faire au Centre d’examen en présence des autorités administratives et pédagogiques, ainsi que d’un officier de police judiciaire. Un procès verbal doit être établi à cet effet et contresigné par tous ; payer les vacations par avance à raison de 50% au début de chaque examen et le reste à la fin de la mission.
En outre, les différentes prestations seront également payées dans les mêmes conditions, à savoir l’hébergement, la restauration et le transport des agents chargés de la supervision de ces examens, faire procéder à la correction des épreuves aux centres d’examen au fur et à mesure du déroulement de l’examen pour une proclamation plus rapide et plus sécurisée ; procéder à la proclamation des résultats de façon solennelle et par ordre de mérite afin de susciter une émulation.
Il faudrait aussi doter chaque Centre d’examen du matériel informatique ; accorder aux parents et aux candidats, la possibilité de consulter aussi bien les relevés de note et les copies d’examen les concernant dans un délai de 15 jours après la proclamation des résultats ; suspendre l’épreuve de grimper au Baccalauréat jusqu’à la construction d’équipements appropriés à l’enseignement de cette discipline dans les lycées et collèges.
Au titre des mesures spécifiques, les participants ont noté que les centres d’examen du baccalauréat doivent être présidés par un IDA qui sera secondé par un enseignant du supérieur, subdiviser Libreville en dix centres d’examen du bac destinés à accueillir une moyenne de mille candidats par centre, etc.
En définitive, il a été décidé d’instituer les prix d’excellence pour les meilleurs lauréats de chaque examen avec une spécificité par série pour le baccalauréat.
Par ailleurs, sur un ensemble de 18 920 candidats au bac, toutes série confondues cette année, il ressort que seuls 2300 candidats vont passer le bac scientifique et selon les séminaristes, cette carence doit être corrigée avec le renforcement des enseignements des sciences fondamentales et, notamment un apport substantiel en enseignants de ces disciplines dans les lycées et collèges.
A ce titre, pour l’année 2010-2011, les participants ont préconisé orienter les nouveaux bacheliers, soit 1/3 à l’Ecole normale supérieure (ENS), 1/3 pour les études dans les filières du tertiaire et dans les écoles d’ingénieurs, et 1/3 vers les Facultés.