Face au mou constaté chez le gouvernement dans la mise en œuvre du protocole d’accord de janvier dernier, les enseignants gabonais ont posé un nouvel ultimatum pour le respect des clauses de la convention qui avait permis la reprise des cours. Les syndicalistes ont sollicité l’implication directe du chef de l’Etat pour la résolution de ce différend avant le 26 mai prochain.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) ne relâchent pas la pression sur le respect du protocole d’accord signé avec le gouvernement en janvier dernier. Malgré ce document sensé échelonner la satisfaction des revendications des enseignants, le bras de fer persiste avec la tutelle sur la mise en œuvre des clauses du protocole.
La CONASYSED a annoncé al date butoir du 26 mai prochain pour que les choses entrent dans l’ordre, sans quoi ils prendraient de nouveau en otage l’année scolaire, un mal quoi pourrait être fatal à un système scolaire déjà affaibli par deux années de grèves à répétition.
«Soucieux de l’avenir de l’école gabonais, le CONASYSED sollicite très respectueusement l’intervention du président de la République pour rappeler le gouvernement à l’ordre», a déclaré l’actuel modérateur de la centrale syndicale, Alain Mouagouadi.
Les syndicalistes dénoncent par ailleurs des tentatives de «destruction des libertés syndicales» par des mutations arbitraires ou des licenciements abusifs. A cet effet, «tous els syndicats membres de la CONASYSED ont décidé unanimement de ne pas prendre part à la fête du Travail du 1er mai prochain. (…) Cette journée leur permettra de sensibiliser leurs adhérents pour des actions futures», a ajouté le modérateur.
Les enseignants réclament la remise de tous les bons de caisse d’octobre, novembre et décembre 2009, le paiement des arriérés de vacations 2009, la validation des nouveaux taux de vacation, ou encore la mise en place de la commission conjointe Habitat/CONASYSED pour l’octroi des parcelles aux enseignants.