Le ministre délégué à L’Economie, au Commerce, à l’Industrie et au Tourisme Paul Bunduku-Latha a reçu mercredi l’ambassadeur du Japon au Gabon, Motoi Kato. Une rencontre qui intervient après le récent séjour effectué par le diplomate nippon dans son pays où il a été rappelé pour préparer la Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement en Afrique (TICAD IV) qui sera organisée au Japon
A cet effet, la délégation gabonaise sera conduite par le ministre Bunduku-Latha. “La TICAD est notre outil de coopération avec l’Afrique en général et le Gabon en particulier’’, a précisé le diplomate, soulignant que les questions de l’environnement, de la biodiversité et du changement climatique seront au centre des débats.
Selon lui, le Gabon est un pays privilégié dans la mesure où les autorités ont pris l’initiative de créer 13 parcs nationaux en vue de préserver la biodiversité. A cette Conférence, M. Bunduku-Latha prendra la parole, au nom de l’Afrique et au nom de la planète terre. Avant la 10ème Conférence des Nations Unies sur la biodiversité en octobre prochain au Japon, le gouvernement gabonais s’est engagé à organiser en septembre 2010, la Conférence africaine sur la biodiversité pour laquelle le Japon est disposé à aider notre pays, a indiqué M. Motoi Kato.
Bunduku-Latha a également reçu par la suite le secrétaire d’Etat marocain aux Affaires étrangères, Mohammed Ouzzine, qui effectue une visite de travail dans notre pays, dans la suite des accords signés entre le Gabon et le Maroc lors de la visite du président de la République Ali Bongo Ondimba à Tanger et à Rabat, en mars dernier.
Le secrétaire d’Etat marocain était accompagné du directeur des Affaires africaines, Abdellatif Dendahane, du directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Youssef Imani, ainsi que de certains responsables des départements et organismes publics et privés marocains.
A l’issue d’une séance de travail à laquelle ont pris part les experts des deux pays, M. Mohammed Ouzzine a affirmé avoir fait le “tour des propositions’’ visant à ‘’renforcer la coopération’’ entre le Gabon et le Maroc.
Il s’agit des propositions concrètes identifiées qui concernent les secteurs de la formation professionnelle ; la coopération financière notamment la réhabilitation de la Mosquée de Libreville ; l’équipement des laboratoires ; la construction d’une école de huit classes avec un bloc administratif. “Je crois qu’aujourd’hui il y a une volonté partagée de part et d’autre (…). Nous sommes venus avec des propositions concrètes ; il suffit de passer à la vitesse supérieure pour concrétiser ce qu’on a proposé’’, a ajouté le responsable marocain.
Pour l’expert gabonais Amidou Okaba, directeur général de la législation fiscale, le Maroc est un modèle en matière d’émergence économique sur lequel le Gabon devrait beaucoup compter dans le domaine de la coopération. ’’La stratégie de l’émergence va se fonder essentiellement sur la coopération sud-sud’’, a affirmé M. Okaba, ajoutant qu’avec la partie marocaine, les aspects de développement des capacités des experts et opérateurs économiques gabonais ont également été abordés.
Il a aussi été envisagé le renforcement des capacités des experts gabonais en matière de modélisation, d’analyse économique et de pilotage. Par ailleurs, le produit intérieur brut (PIB) ne doit plus être le seul indicateur de dynamisme d’une économie, il faut aussi tenir compte de la capacité d’un pays à se partager de manière équitable la richesse, a souligné l’expert gabonais.