Le second défilé de la fête du travail, organisé ce 1er mai sur le front de mer de la capitale gabonaise par la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) et la Confédération des syndicats gabonais (COSYGA), a mobilisé autant de personnes que celui de la cité de la Démocratie placé sous la présidence du chef du gouvernement, a constaté GABONEWS.
Le défilé du front de mer qui a duré plus de 4 heures d’horloge, (8h à 11h 30 minutes), a mobilisé plusieurs travailleurs issus des syndicats formés au sein de la majorité des grandes entreprises de la place affiliés soient à la COSYGA ou à la CGSL.
De ces grandes entreprises, l’on dénombrait: Géant Casino, Pétro – Gabon, Sho – Gabon (groupe Tractafric), la Douane gabonaise, la Comilog, la Caistab, l’hôtel Laïco, l’Oprag, Sogec, Socofi, Socoba, la BGD, la Cnss, Dhl, le PMUG, entre autres.
Ce défilé qui s’est déroulé aux sons de la fanfare et sous l’encadrement des policiers a été marqué par la lecture d’un manifeste lu pa, Jean Claude Békalé de la CGSL.
« C’est une date inoubliable pour les artisans du progrès que nous sommes, c’est l’occasion pour les uns et les autres de mesurer le chemin parcouru afin d’envisager l’avenir avec sérénité et plus d’entrain », a –t-il déclaré.
Après un bref rappel de l’origine de la fête du travail, M. Békalé a fait une rétrospective de la marche syndicale marquée, dans les années 1990 par la réinstauration du pluralisme syndical jusqu’à l’ère de la mondialisation imposée par l’unification des confédérations syndicales où il a pris appui sur le regroupement de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et de la Confédération mondiale du Travail (CMT), en une seule entité, créée le 27 novembre 2005 sous l’appellation de Confédération syndicale internationale avec son démembrement africain, la CSI-Afrique.
Cet exemple, rappel l’orateur, devrait faire école entre la COSYGA et la CGSL à qui il a exhorté de se mettre en ensemble afin d’initier une réflexion profonde quant à leur avenir.
« Nous nous devons de faire du mouvement syndical gabonais, une force de ralliement, attentif aux points de vue et aux besoins de tous les secteurs pour la réalisation des idéaux nobles du syndicalisme », a-t-il souligné.
En s’accordant avec le thème national de cette manifestation: « Travail pour tous pour un Gabon émergent », la CGSL et la COSYGA disent: « oui, mais un travail digne et décent indispensable à un développement juste et durable ».
Selon eux, « un emploi pour tous », équivaut à un emploi stable et non l’ «utilisation de subterfuges », allusion faite aux contrats à durée déterminée de très courte durée qui participent plus de l’« exploitation des travailleurs », au lieu de contribuer à leur épanouissement.
M. Békalé a clos la lecture dudit manifeste en appelant les travailleurs à : « ne pas accepter d’être les complices pour vider cette journée noble et sublime de son contenu original de lutte pour le pain, la paix et la liberté ».