La journée du 1er mai, marquant la commémoration, dans le monde entier, de la « fête du travail », sera célébrée, à Libreville, à deux vitesses, à en croire les appels lancés par deux confédérations syndicales qui entendent organiser leurs manifestations en dehors du programme officiel retenu par le gouvernement, ce samedi, à la cité de la Démocratie de Libreville.
La Confédération Syndicats Gabonais (COSYGA) et la Confédération Gabonaise des Syndicats Libres (CGSL), ont invité vendredi, leurs syndiqués à les rejoindre samedi, tôt le matin, à la tribune officielle située sur le front de mer, lieu choisi pour célébrer la fête des travailleurs, alors que le gouvernement via le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale, a retenu le cadre de la Cité de la Démocratie comme seul lieu officiel pour commémorer cet évènement ; le chronogramme publié dans les journaux, ce jour, le démontre clairement.
Le CGSL par la voix de son président, Francis Etienne Mayombo, signale qu’il revient aux syndicats et non au gouvernement qui alloue les moyens (17 millions, annoncé par la CGSL) d’harmoniser le programme officiel des manifestations.
De son côté, le président du Syndicat de l’Education Nationale (SENA), Fridolin Mvé Messa, met en avant leurs revendications pour justifier leur non participation au défilé officiel.
En évaluant les actions sociales menées par le gouvernement dans un message radio-télévisé, lu, ce vendredi, à la veille du 1er mai, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale a reconnu pour sa part que « les défis à relever sont nombreux et, beaucoup reste à faire ».
Cette journée est placée sous le thème du « Travail et Emploi pour tous pour un Gabon émergent », se voulant au cœur de la politique gouvernementale doit, selon le ministre, servir à bâtir le cadre d’un dialogue « social, franc et consensuel », pour la croissance de la « paix »et une « justice sociale et durable ».
En invitant à son tour les travailleurs gabonais à accompagner le Chef de l’Etat dans sa vision de bâtir un « Gabon émergent », le ministre du Travail a estimé que les « mains aux forces occultes », véritable obstacle pour le développement du pays doivent être liées afin de « laisser avancer les gabonais vers la prospérité et le bonheur de tous ».