Le lancement de la vente de 42 blocs du domaine pétrolier du Gabon, initialement prévu le 5 mai, a été reporté « de quelques mois » pour accorder plus de temps de préparation aux investisseurs intéressés, a appris l’AFP samedi de source officielle.
« Le lancement du 10e appel d?offres pour 42 blocs pétroliers en mer profonde d’une superficie de 110.000 m2, initialement prévu pour le 5 mai, est reporté de quelques mois », est-il affirmé sur le site officiel de la République gabonaise, LeGabon.org, qui ne précise pas de délai.
Selon la même source, le report, annoncé le 25 mars par le ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures, Julien Nkoghé Békalé, a été décidé « suite à l’engouement de nombreux groupes pétroliers internationaux ».
« Il y a eu un intérêt tellement croissant que la date du 5 mai paraissait trop juste. Il fallait donc donner un délai supplémentaire aux entreprises afin de préparer leurs dossiers. Nous allons donc sillonner le monde pour rencontrer le maximum d’opérateurs. C’est la raison pour laquelle nous avons jugé utile de reporter cette mise aux enchères à une date ultérieure », explique le ministre Nkoghé Békalé cité par le site.
Le lancement de l’appel d’offres des blocs pétroliers avait été décidé lors d’un Conseil des ministres tenu le 12 mars. Lors de cette réunion, le gouvernement avait aussi chargé le ministre du Pétrole « d’engager un plan de marketing du domaine pétrolier gabonais sur les places financières de Paris, Houston (Ndlr: Etats-Unis), Singapour, Londres et Calgary (Ndlr: Canada) ».
Le pétrole est la principale richesse du Gabon, qui en produit entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat « environ 60% » de son budget.
Selon les chiffres officiels et la Banque mondiale, en 2009, la production de pétrole du Gabon a été de 12,6 millions de tonnes, assurée à plus de 60% par le groupe français Total et l’Anglo-Néerlandais Shell.
Le pays compte près de 25 compagnies pétrolières. Son brut est exporté à près de 95%, le reste est transformé par la Société gabonaise de raffinage (Sogara).